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L'attaquant des Pays-Bas Memphis Depay, auteur d'un but lors de la victoire de son équipe face aux États-Unis (3-1), propulsant les Oranje en quarts de finale du Mondial 2022, le 3 décembre à Doha. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les États-Unis rêvaient d'un exploit dans le cadre de leur opération promotion du "soccer" en vue du Mondial-2026, qu'ils co-organiseront avec le Mexique et le Canada. Mais le rêve américain n'aura duré que cinq minutes, quand la Team USA est revenue à 2-1 dans le dernier quart d'heure avant que Denzel Dumfries ne surgisse pour redonner un peu d'air aux supporters des Oranje et leur sélectionneur.
Louis van Gaal retrouvera en quart de finale l'Argentine, l'équipe qui l'avait privé de finale il y a huit ans au Brésil. Mais il sait que son équipe va devoir faire mieux, après cette victoire obtenue sans briller mais grâce à une défense solide et une attaque diablement efficace, lors d'un match où les USA ont davantage tiré au but.
"À la pause, j'ai été très critique. On menait 2-0, avec deux buts fantastiques. (...) Mais nous avons souffert en première mi-temps. Si on joue comme ça contre les meilleures équipes, ça va pas le faire", a pesté le sélectionneur de 71 ans après la rencontre.
Cette fois, Cody Gakpo n'a pas pris la lumière. Et ce sont Memphis Depay (10e) et Daley Blind (45e+1), deux des trois seuls Néerlandais ayant disputé un Mondial avant le Qatar (en 2014), qui ont montré la voie.
Deux buts presque identiques, venus de centres en retrait du latéral Denzel Dumfries, qui a pris de vitesse une défense américaine un peu usée après un premier tour hermétique où elle n'avait cédé qu'une fois sur penalty.
"On n'a pas un Depay"
Le sélectionneur américain Gregg Berhalter réconforte son attaquant Christian Pulisic après la défaite contre les Pays-Bas (3-1) en huitième de finale du Mondial, le 3 décembre au Stade Khalifa International. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a des critiques aux Pays-Bas (sur le style de l'équipe, ndlr), mais avec les buts ce soir, on a montré la qualité de notre système, on peut savourer", a commenté Dumfries.
Au four et au moulin, le latéral de l'Inter Milan a ensuite suppléé son gardien lors d'un tir de Haji Wright, juste avant la réduction du score, quelques instants plus tard, du même Wright d'une reprise ratée mais victorieuse (76e).
Mais c'est encore Dumfries, oublié par la défense adverse, qui a surgi (81e) pour redonner deux buts d'avance alors que la Team USA poussait fort pour égaliser, dopée par les "USA, USA" d'un public réveillé.
Les Américains, déjà tournés vers le rendez-vous mondial de 2026, n'ont pas manqué d'enthousiasme mais de justesse technique et surtout d'adresse devant le but. Ils sont aussi tombés sur un excellent Andries Noppert dans la cage néerlandaise, décisif d'entrée devant Christian Pulisic seul (3e). "Ça va faire mal pendant un moment", a reconnu l'Américain.
"Les Pays-Bas ont eu la qualité pour conclure leurs occasions, une qualité dont on a manqué un peu. On n'a pas un Memphis Depay actuellement", a souligné le sélectionneur américain Gregg Berhalter.
Depay, titularisé pour la deuxième fois de suite, a certes perdu le ballon à l'origine du but américain, mais il a retrouvé des jambes. L'attaquant de Barcelone aurait même pu marquer un deuxième but (61e), mais il ne boudait pas son plaisir d'avoir enfin retrouvé le chemin des filets pour la première fois depuis mi-septembre et une longue indisponibilité.
Place maintenant à l'Argentine : "Contre Messi, il faudra aussi faire le boulot", en salive déjà Noppert.
AFP/VNA/CVN