Quand le soleil se lève, le vent est doux, le ciel est pur,
Les jeunes gens du village vont pêcher en mer.
Comme un coursier, s'avance la jonque légère,
À coups d'avirons elle descend le fleuve vers la mer.
Tel un fragment de l'âme villageoise, la voile blanche
Tend son large dos pour capturer le vent.
Le lendemain est tellement bruyant sur le quai,
Les villageois y affluent pour accueillir la jonque.
Dieu ayant fait la mer calme, elle déborde de poissons,
Fraîches et délicieuses créatures au corps argenté.
Nés pêcheurs, leur peau est toute bronzée,
Leurs corps exhalent l'odeur des embruns des vagues.
La jonque ferme l'oeil et le quai fatigué va s'allonger,
Sa membrure s'imprègne de sel chaque jour davantage.
Maintenant, loin du village, mon coeur songe sans cesse
À la mer bleue, aux écailles d'argent, à la voile blanche,
Ce bateau qui prenait le large, je le vois dans mes rêves.
Ô combien cette odeur salée me manque !
Traduit par Minh Phuong/CVN