>>Présidentielle en Corée du Sud : le favori Moon l'emporte confortablement
Moon Jae-in salue ses partisans après l'annonce de sa victoire, le 9 mai |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le nouveau chef d'État de 64 ans, plutôt de gauche, est un ancien avocat spécialiste de la défense des droits de l'homme. Il se dit favorable à une forme de dialogue avec Pyongyang pour parvenir à la paix, ce qui tranche singulièrement avec la rhétorique menaçante employée ces derniers temps à l'endroit de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) par l'administration Trump.
"Si besoin, je partirai tout de suite à Washington", a déclaré le nouveau chef de l'État issu du Parti démocratique, juste après sa prestation de serment devant les députés. "Je me rendrai également à Pékin et Tokyo, et même à Pyongyang si les conditions sont réunies".
M. Moon affronte une tâche diplomatique délicate face à une RPDCorée qui rêve de mettre au point un missile capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain et qui a placé Séoul à portée de sa vaste artillerie.
Parallèlement, Séoul est englué dans une brouille avec Pékin au sujet d'un bouclier antimissile américain tandis que des différends historiques l'opposent au Japon, l'ancien occupant colonial.
M. Moon a nommé Lee Nak-yon, un ancien journaliste, quatre fois député, au poste de Premier ministre tandis que le nouveau patron du renseignement est Suh Hoon, qui avait joué un rôle clé dans les préparatifs des deux Sommets intercoréens de 2000 et 2007.
Sur le plan intérieur, M. Moon fait face à de multiples défis, au premier rang desquels les conséquences du retentissant scandale de corruption qui a valu à sa précédesseuse conservatrice Park Geun-hye d'être destituée. S'il a remporté l'élection présidentielle anticipée dans un fauteuil, le pays est profondément divisé.