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Des migrants africains attendent dans une base navale de Tripoli, après avoir été sauvés par des gardes-côtes au large de lSabratha, en Libye, le 11 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon un dernier bilan de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 150.000 migrants sont arrivés en Europe par la Méditerranée entre janvier et octobre cette année, et au moins 2.826 autres sont morts ou disparus en mer.
Si les arrivées en Espagne ont presque triplé selon l'OIM -plus de 14.000 cette année contre 5.445 à la même période en 2016-, celles enregistré en Italie ont baissé de 30% sur les 10 premiers mois de l'année : 111.000 contre près de 160.000 l'an dernier, selon les statistiques du ministère italien de l'Intérieur.
Jusqu'à fin juin, ces arrivées étaient en hausse de près de 20% fin juin, mais la tendance s'est radicalement inversée à partir de la mi-juillet, essentiellement du fait d'accords controversés avec les autorités, les tribus et -selon plusieurs sources libyennes que les autorités italiennes démentent- certaines milices libyennes.
À la mi-octobre, le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) avait ainsi annoncé la découverte de plus de 14.500 migrants détenus par des trafiquants dans et autour de Sabratha, dans l'ouest du pays.
Enfermés dans des fermes, des maisons et des entrepôts, ils ont décrit "des souffrances et des abus d'une ampleur choquante", avait ajouté le HCR, estimant que 6.000 autres migrants étaient encore probablement détenus dans cette zone.
Au-delà de la reprise en mains de Sabratha, un soutien très concret apporté par l'Union européenne, et en particulier l'Italie, a aussi permis aux gardes-côtes libyens d'intercepter des milliers de migrants cette année, et plus seulement dans les eaux territoriales libyennes.
AFP/VNA/CVN