>>Kenya : la crise politique empire après une présidentielle tronquée
Le président kényan Uhuru Kenyatta réélu à Nairobi, le 30 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Âgé de 56 ans, M. Kenyatta, héritier du père fondateur de la nation et représentant des élites du pays, a estimé que sa nouvelle victoire venait confirmer celle du 8 août, finalement annulée en justice, une première sur le continent.
"Ce n'est rien de plus qu'une nouvelle confirmation de (la) volonté" des électeurs, a déclaré M. Kenyatta, lors de son discours à la nation.
Le président de la Commission électorale (IEBC), Wafula Chebukati, a annoncé que M. Kenyatta avait recueilli 7,483 millions de voix, soit 98,26%, contre 73.228 à M. Odinga, qui a réuni sur son nom 0,96% des votes, signe que son appel au boycott a été largement respecté par ses partisans.
M. Chebukati a ajouté que selon lui, le scrutin avait été "libre, juste et crédible".
La participation s'élève à 38,8% de l'ensemble des électeurs inscrits, un taux en très forte baisse par rapport au scrutin du 8 août (79%) et le plus faible enregistré depuis le retour du multipartisme en 1992.
Dans son discours, M. Kenyatta est revenu longuement sur le scrutin du 8 août, qu'il avait remporté avec plus de 54% des voix, mais que la Cour suprême avait invalidé après avoir relevé des irrégularités dans le processus de transmission des résultats.
Sur ce point, M. Kenyatta a admis que sa victoire "serait probablement encore une fois soumise au test constitutionnel via (les) tribunaux", mais a affirmé qu'il s'y soumettrait "quels qu'en soient ses résultats".