>>Réforme chômage et formation : Edouard Philippe vise une adoption définitive à l'été 2018
De gauche à droite : Gérald Darmarin, Thierry Solère, Edouard Philippe, Franck Riester et Sébastien Lecornu. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sous réserve de recours des exclus - le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, le secrétaire d'État à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, le président du groupe UDI-Constructifs à l'Assemblée, Franck Riester, et le député du même groupe, Thierry Solère -, la décision du bureau politique de LR marque l'épilogue d'un feuilleton devenu interminable.
La semaine dernière, un premier bureau politique s'était tenu mais n'avait pu statuer, faute de quorum.
Mardi soir 31 octobre, seule une trentaine de membres sur les 126 que compte le BP se sont déplacés au siège des Républicains (Paris XVe), dont Laurent Wauquiez, Gérard Larcher, Christian Jacob, Bruno Retailleau ou Eric Ciotti. Aucun nombre minimal de participants n'était cette fois-ci requis.
"Le bureau politique a adopté à une très large majorité une délibération d'exclusion formelle", a indiqué LR dans un communiqué. "La page est tournée, la clarification était nécessaire", a estimé le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, sur Twitter.
Parmi les reproches des Républicains aux pro-Macron, "leur ralliement individuel à la majorité présidentielle", à certains d'entre eux, d'avoir "soutenu des candidats contre les candidats" LR aux législatives, ou, à l'instar de M. Darmanin, de s'être présenté sur des listes La République en Marche aux sénatoriales.
Le Premier ministre, le seul des cinq qui n'avait pas souhaité s'exprimer devant la commission ad hoc du parti, n'a pas été formellement "exclu" mais considéré comme partant d'office : "Le bureau politique avait pris acte du départ d'Édouard Philippe de notre mouvement", a indiqué LR dans son communiqué.
"Les Républicains préfèrent les exclusions. J'assume de mettre mon énergie au service des réformes nécessaires pour la France", a réagi sur Twitter Sébastien Lecornu, en faisant part de sa "tristesse".
Chez les soutiens des constructifs, les mots ont également été sévères : "Le parti Les Républicains fait ce soir honte aux valeurs du gaullisme et du rassemblement", a considéré Christian Estrosi, alors que Fabienne Keller a déploré "le sectarisme", "maladie de notre système politique".
AFP/VNA/CVN