>>COP21 : 147 chefs d'État et de gouvernement attendus
>>Les 600.000 morts des catastrophes climatiques soulignent l'urgence d'un accord à Paris
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve (gauche, 1er plan), la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal (1er à gauche, 2e plan), |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Aux frontières, 8.000 membres des forces de l'ordre sont déployés pour des contrôles à l'occasion de la conférence de l'ONU sur le climat (COP21) qui débute le 30 novembre au Bourget, au Nord de Paris, a indiqué place Beauvau le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. En amont de la COP21, la France avait rétabli dès le 13 novembre au matin ses contrôles aux frontières, une mesure permise par le code Schengen.
Quelque 2.800 hommes supplémentaires seront mobilisés pour la sécurité du site de la COP21, a ajouté M. Cazeneuve. Les locaux abritant les négociations seront eux sous la responsabilité des "Gardes bleus" de l'ONU.
Les 29 et 30 novembre, "6.300 policiers, gendarmes et forces mobiles" seront par ailleurs présents pour "sécuriser Paris", a précisé un peu plus tard le préfet de police Michel Cadot.
Au "total ce sont 120.000 policiers, gendarmes et militaires" qui sont déjà engagés "sur l'ensemble du territoire" après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, selon Bernard Cazeneuve. L'état d'urgence a depuis été décrété en France pour trois mois.
Il était notamment entouré de la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, du secrétaire d'État aux transports, Alain Vidalies, de la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Tous ont précisé qu'il s'agissait de "mesures exceptionnelles" dans un "contexte dramatique". "C'est un événement mondial, une première mondiale", a dit Mme Royal et "c'est la meilleure réponse à la tragédie". Elle a insisté également sur l'importance de ce sommet "pour la paix".
"Sécurisation optimale"
Les transports en commun seront gratuits les 29 et 30 novembre pour permettre aux parisiens et franciliens de se déplacer pendant les temps forts de la conférence qui se tient jusqu'au 11 décembre, ont annoncé Anne Hidalgo et le président de la région Jean-Paul Huchon.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve (centre), la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal (droite), et la maire de Paris, Anne Hidalgo, le 25 novembre à Paris |
La maire de Paris a demandé aux Franciliens de ne pas prendre leur voiture le 29 novembre et lundi 30 novembre . "Il est indispensable qu'il y ait une mobilisation générale" et "que le message à partir d'aujourd'hui et dans les jours qui viennent passe massivement" de "la nécessité de ne pas utiliser les voitures personnelles pendant quelques heures", a renchéri Bernard Cazeneuve.
Michel Cadot a détaillé peu après, depuis la préfecture, les mesures exceptionnelles de circulation dimanche sur "les arrivées des aéroports d'Orly et de Roissy" et le 30 novembre avec "l'interruption de la circulation pour la réserver aux seuls cortèges (...) sur la traversée de Paris depuis le centre de Paris, sur le périphérique entre la porte d'Asnières et la porte de la Villette jusqu'à l'autoroute A1 et le centre du Bourget, dans les deux sens de circulation".
L'A1, l'A6 et le périphérique "seront particulièrement impactés", selon la préfecture de police qui recommande de se renseigner sur son site internet (www.prefecturedepolice.interieur.gouv).
Une "annonce un peu tardive" qui "laisse peu de temps pour s'organiser" et risque de pénaliser habitants et entreprises, a regretté le maire UDI du Bourget Vincent Capo-Canellas, qui conseille de "poser une RTT".
Cent quarante-sept chefs d'État et de gouvernement, dont l'Américain Barack Obama et le Chinois Xi Jinping, sont attendus au premier jour de la conférence qui tentera de sceller un accord universel contre le réchauffement climatique.
Alors que les autorités redoutaient l'action de groupuscules d'extrême gauche en marge de la conférence, M. Cazeneuve a rappelé que "les préfets peuvent interdire les manifestations sur l'ensemble du territoire", dans le cadre de l'état d'urgence.
La grande manifestation pour le climat prévue dimanche à Paris a interdite dans le cadre de l'état d'urgence, tout comme une autre marche prévue le 12 décembre.
En région, les manifestations sur la voie publique ont d'ores et déjà été interdites du 28 au 30 novembre dans de nombreux départements de l'Ouest et du Sud-Ouest.
"Dans le contexte de menaces très élevées, la réussite de la COP21 passe aussi par la sécurisation optimale de cette manifestation", a justifié le ministre, rappelant que "tout est mis en œuvre pour sécuriser la conférence".