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Un des bijoux saisis par le gouvernement philippin chez l'ancienne Première dame Imelda Marcos, présenté au siège de la Banque centrale à Manille, le 24 novembre. |
Des experts de la maison Christie's ont commencé à examiner les quelque 600 bijoux conservés dans un coffre spécial de la banque centrale de l'archipel : diadème de rubis étincelants et collier dégoulinant de diamants jaunes et roses le disputent aux colliers en or étincelants.
La Commission présidentielle pour la bonne gouvernance (PCGG), organisme créé pour recouvrer les millions "mal acquis" par Ferdinand Marcos et ses proches, a expliqué qu'en raison "de la vaste quantité de bijoux à évaluer, l'opération prendra au moins cinq jours".
Après Christie's, ce sera au tour d'une équipe de chez Sotheby's de procéder à une évaluation, a ajouté cette instance.
Un des bijoux présentés au siège de la Banque centrale à Manille, le 24 novembre. |
Ferdinand Marcos, mort aux à Hawaï (États-Unis) en 1989, avait été renversé par la rue en 1986 après vingt ans de dictature marqués par une corruption à grande échelle et le culte de la personnalité.
Les dépenses somptuaires de son épouse Imelda et sa célèbre collection de chaussures (des milliers de paires) symbolisaient les excès et les turpitudes du couple dirigeant dans un pays qui s'appauvrissait de plus en plus, d'après ses contempteurs.
La collection de bijoux, longtemps cachée aux regards, avait été saisie en trois fois.
L'opération d'évaluation "ouvrira la voie de manière à ce que le sort définitif de ces actifs, y compris leur possible mise aux enchères, soit déterminé", a ajouté la PCGG.
Celle-ci s'est également dite disposée à ce que la collection soit montrée au public.
La décision définitive nécessitera toutefois le feu vert d'autres services gouvernementaux. La PCGG explique aussi qu'Imelda Marcos et ses enfants contestent toujours en justice la propriété de certains des bijoux.
De précédentes évaluations réalisées en 1988 et 1991 avaient situé la valeur de ces bijoux entre cinq et sept millions de dollars, des chiffres dépassés aujourd'hui, ajoute la PCGG.