Au début, la majorité des contaminations concernait des hommes, ces derniers temps, 50% des nouveaux séropositifs sont des femmes, ce qui concrètement représente environ 1.000 femmes. C'est ce qu'a remarqué Nguyên Thi Hà, directrice du Centre de production, de lutte contre le VIH/sida de Lào Cai.
Toujours selon Mme Hà, le manque d'informations et de connaissances sur le VIH, mais aussi de services de prévention de la contamination mère-enfant, outre la discrimination des porteurs du VIH/sida..., sont les causes principales de l'augmentation du nombre de séropositives.
En particulier, le taux de femmes enceintes n'est pas faible..., sachant que peu d'entre elles ont bénéficié de services de prévention de la contamination mère-enfant. D'après les spécialistes, si une femme est dépistée précocement et fait l'objet de consultation et de traitement, le taux de contamination mère-enfant est de seulement 5%. Or, la plupart des femmes décèlent tardivement leur état, lorsqu'elles sont enceintes et même peu avant leur accouchement. De fait, il est très difficile de pratiquer des consultations de ces femmes et de leurs enfants, tout comme il leur est difficile de faire des tests volontaires.
Ayant pour thème "Faire des tests pour la mère, une bonne santé pour l'enfant", Lào Cai a lancé une campagne de prévention de la contamination mère-enfant. Les femmes enceintes bénéficient de consultations, ainsi que de tests du VIH avant l'accouchement dans deux hôpitaux provinciaux. Les femmes contaminées par le VIH bénéficient de soins et de services de prévention en la matière, avec notamment de antirétroviraux (ARV). Leurs enfants sont nourris avec du lait autre que celui de leur mère jusqu'à l'âge de six mois.
En outre, parallèlement aux services de prévention dans les zones rurales, Lào Cai privilégie la sensibilisation de la population. Cette province a également élaboré un projet de formation de cadres spécialisés dans les consultations et le traitement des femmes enceintes séropositives.
Phuong Nga/CVN