Le colonel Trân Minh Son, chef d’état-major des résistants de Saigon- Cho Lon- Gia Dinh. |
Photo : Baomoi/CVN |
Bien que Trân Minh Son ait bientôt passé le cap des 90 printemps, il se porte bien et est encore sagace. Il se souvient clairement des combats des résistants à Saigon en avril 1975, mois historique pour le pays. Le 25 avril 1975, Mai Chi Tho, secrétaire de l’Organisation du Parti de Saigon-Gia Dinh, lui a annoncé le début des combats à Buôn Ma Thuôt, à destination de Saigon (Hô Chi Minh-Ville actuellement) et que les résistants de Saigon étaient prêts à assister l’armée de libération venant du Nord.
Le 28 avril 1975, les résistants de Saigon, divisés en 60 groupes de trois soldats chacun, étaient présents dans 100 points de la ville. Leur tâche la plus importante : guider l’armée de libération pour leur entrée dans Saigon et empêcher ce qui restait du régime fantoche de Saigon de contrecarrer ces plans. «Notre mission était de protéger 11 ponts d’entrée dans l’intra-muros et d’anéantir les restes du régime fantoche de Saigon», confie Son.
Transmettre ses souvenirs
aux jeunes
Le combat contre ce qui restait du régime fantoche dans l’Église Vinh Son (rue Ba thang hai, 10e arrondissement) a été le plus ardu. «Ils ont fermement défendu la cathédrale et ont ouvert le feu, tuant deux résistants. Après environ une heure, notre groupe, comprenant dix personnes, a maîtrisé la situation», raconte-t-il. Et de continuer : «Les derniers jours du mois d’avril 1975, les résistants se sont hâtés de confectionner des drapeaux à l’étoile jaune sur fond rouge pour accueillir les soldats de l’armée de libération».
Une rue de Saigon en avril 1975. |
Trân Minh Son écrit actuellement un récit en se basant sur ces souvenirs concernant les derniers jours du mois d’avril 1975. L’un d’entre eux concerne les soldats héroïques et mythiques de Saigon. «Je suis l’un des derniers chefs d’équipe qui est encore vivant, partage-t-il. J’ai la responsabilité de transmettre aux générations suivantes comment nous avons vécu pour protéger la Patrie».
Dans ses mémoires, le vétéran décrit minutieusement les combats auxquels il a participé depuis les années 1960 et dont ont a fait écho dans le monde entier. «Beaucoup de nos camarades sont décédés à Saigon, dit Son. Ils étaient de bons soldats. Je m’efforce de terminer ce récit pour le 40e anniversaire de la libération du Sud et de la réunification nationale. C’est ce que je désire le plus».
Quê Anh/CVN