>> France : 30.000 personnes attendues pour manifester contre les violences policières
Une voiture en feu dans une rue de Fort-de-France, à la suite d'une nuit d'émeutes le 17 septembre 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Sauf dérogation expresse accordée par les sous-préfets d'arrondissements, les manifestations, attroupements et autres rassemblements revendicatifs sont interdits sur la voie publique et les voies privées ouvertes à la circulation du public", dispose l'arrêté signé par le préfet Jean-Christophe Bouvier.
Cette interdiction concerne les communes de Fort-de-France, du Lamentin, de Ducos et du Robert. Il court du vendredi 20 septembre à 18h00 heure locale jusqu'au lundi 23 septembre 08h00, est-il encore indiqué dans cet arrêté.
Depuis mercredi soir 18 septembre, certains quartiers de Fort-de-France - chef-lieu de cette île française des Caraïbes d'environ 350.000 habitants - et du Lamentin, commune limitrophe, sont soumis à un couvre-feu, de 21h00 à 5h00, jusqu'à lundi 23 septembre.
Malgré le couvre-feu partiel, la nuit de jeudi 19 septembre à vendredi 20 septembre a de nouveau été "agitée", a précisé la préfecture, évoquant trois barrages "érigés et enflammés au Lamentin" et huit dans le sud de l'île. Quatre personnes ont été interpellées.
Les tensions, qui sont vives depuis plusieurs jours, s'inscrivent dans un contexte de mouvement contre la vie chère lancé début septembre en Martinique.
Pour justifier l'interdiction de manifestation, le représentant de l'État en Martinique, a invoqué, dans un communiqué, une mesure destinée à "faire cesser les violences et dégradations commises en réunion, mais aussi les nombreuses entraves à la vie quotidienne et à la liberté de circuler qui pénalisent l'ensemble de la population, notamment pendant le week-end".
Toutefois, "les manifestations revendicatives régulièrement déclarées auprès des autorités compétentes continueront de pouvoir se dérouler", a ajouté la préfecture.
Elle a également annoncé l'organisation, "dans les prochains jours" d'une nouvelle table ronde sur le thème de la vie chère avec l'ensemble des acteurs, "élus, pouvoirs publics, acteurs économiques et associatifs", sans donner de date précise.
En Martinique, d'après une étude de l'Insee en 2022, les prix alimentaires étaient 40% plus élevés que dans l'Hexagone.
AFP/VNA/CVN