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Le président Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel à l'Élysée, le 13 octobre. |
"Nous avons échangé, qui avec le président (américain) Trump qui avec le président (turc) Erdogan et nous avons passé le message clair de notre volonté commune que cette offensive cesse", a ajouté le président français Emmanuel Macron, avant un dîner des deux dirigeants européens à l'Élysée.
"Notre conviction est que cette offensive prend le risque d'une part, et nous ne constatons d'ores et déjà sur le terrain, de créer des situations humanitaires insoutenables et, d'autre part d'aider Daech à réémerger dans la région", a ajouté M. Macron, qui a convoqué dimanche 13 octobre à 22h00 un conseil restreint de défense sur la Syrie.
Ce Conseil de défense réunira notamment le Premier ministre Edouard Philippe, les ministres de la Justice, des Affaires étrangères, des Armées et de l'Intérieur, ainsi que le chef d'état major des armées, l'Amiral Rogel.
"J'ai parlé un heure avec le président Erdogan, nous devons tenir compte des intérêts et de la sécurité de la Turquie. Mais nous pensons aussi qu'il faut mettre un terme à cette invasion turque, car il y a des raisons humanitaires et on ne peut pas accepter cette situation contre les Kurdes", a ajouté Angela Merkel.
"Face à cette situation, nous resterons très coordonnés, comme nous l'avons été pour signifier aux Turcs la fin de toutes nos ventes d'armes, mais également sur les initiatives à prendre dans les prochaines heures et les prochains jours", a conclu le président français. Il a aussi appelé les Européens à s'unir dans "ce moment, européen et international difficile et parfois inquiétant".
Au 5e jour de leur attaque, les forces turques et leurs alliés locaux ont avancé en profondeur en Syrie dimanche 13 octobre, semblant en passe d'achever la première phase de leur offensive contre les forces kurdes, lâchées par Washington qui a annoncé le retrait de près de 1.000 soldats du Nord syrien.
Les autorités kurdes ont annoncé la fuite de près de 800 proches de jihadistes du groupe État islamique d'un camp de déplacés.
AFP/VNA/CVN