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Des drapeaux français, américain et du district de Columbia avant la visite d'État du président français Emmanuel Macron, le 29 novembre à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président français, qui a atterri vers 00h40 GMT, entend évoquer avec son homologue américain le plan massif de soutien à la transition énergétique, ou Inflation Reduction Act (IRA), qui accorde de généreuses subventions aux véhicules électriques, batteries ou énergies renouvelables à condition qu'ils soient "made in America".
Devant des grands patrons des deux pays reçus à déjeuner à l'Élysée juste avant de partir, Emmanuel Macron a estimé, selon la présidence, que cette loi allait "dans la bonne voie, au profit de la transition écologique", mais comportait "des mesures protectionnistes qui posent de forts enjeux aux industriels européens".
"Pour y faire face, il a insisté sur l'importance d'une réponse européenne concertée et l'adoption d'un +Buy European Act+", qui donnerait, aussi, la priorité aux produits fabriqués sur le Vieux Continent, ont rapporté ses services.
Si Paris a évoqué ces derniers jours la possibilité d'arracher des "exemptions" à l'IRA pour quelques industries européennes, on sait aussi que cela ne changera pas l'architecture de ce plan crucial pour le bilan de Joe Biden.
"Phase d'écoute"
D'autant que ces exceptions demeurent très hypothétiques.
"Pour l'instant, nous sommes dans une phase d'écoute pour bien comprendre les inquiétudes de nos partenaires européens", a dit mardi 29 novembre à des journalistes français un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, laissant entendre qu'il ne fallait pas s'attendre à des décisions concrètes durant cette visite.
Il a assuré que ce plan était aussi favorable pour l'économie européenne que pour l'économie américaine. "Les investissements dans l'énergie propre" vont "bénéficier à tous", a-t-il plaidé.
Joe Biden lui-même ne semble pas d'humeur à s'excuser pour ses mesures en faveur de l'industrie américaine qui doivent permettre de "ne plus être pris en otages" d'autres pays, a-t-il prévenu mardi 29 novembre en visitant une usine de puces électroniques dans l'État du Michigan.
Ces frictions ne devraient en tout cas pas gâcher la fête de cette visite d'État, la deuxième pour Emmanuel Macron qui fut déjà l'invité d'honneur de Donald Trump en 2018.
Le président américain Joe Biden (gauche) et son homologue français Emmanuel Macron lors d'un sommet de l'OTAN, le 24 mars dernier à Bruxelles. |
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Mercredi 30 novembre, après avoir parlé de coopération spatiale avec la vice-présidente Kamala Harris en présence des astronautes français Thomas Pesquet et Sophie Adenot, d'environnement avec des parlementaires américains et de nucléaire civil avec des acteurs de la filière, le chef de l'État s'adressera à la communauté française puis retrouvera, en compagnie de son épouse Brigitte Macron, Joe et Jill Biden pour un "dîner privé".
Jeudi 1er décembre, c'est dans un cadre beaucoup plus solennel, bien que festif, qu'Emmanuel Macron sera reçu à la Maison Blanche, fraîchement parée des décorations et illuminations mises en place pour les fêtes de fin d'année.
Coups de canon
Entre les sapins de Noël et les figurines - dont celles représentant le chien et le chat des Biden -, il sera accueilli par le président américain lors d'une cérémonie scandée par 21 coups de canon et les hymnes.
Après un entretien dans le huis clos du Bureau ovale, une conférence de presse conjointe et une réunion avec les dirigeants du Congrès américain, place au moment fastueux du dîner d'État.
Sous une tente dressée dans les jardins de la Maison Blanche, il sera animé par Jon Batiste, chanteur et compositeur mais aussi personnalité engagée dans la défense des droits des Afro-Américains.
Ce jazzman qui navigue entre la pop et la soul est un pilier de la scène musicale de la Nouvelle-Orléans, la ville de Louisiane jadis française où Emmanuel Macron se rendra vendredi pour une visite dédiée à la francophonie, en présence du cinéaste Claude Lelouch et du danseur et chorégraphe Benjamin Millepied.
AFP/VNA/CVN