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La Première ministre française Elisabeth Borne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Face aux subventions et aux préférences accordées aux produits verts fabriqués aux Etats-Unis, le gouvernement français aimerait faire monter la pression en brandissant la menace d'un équivalent européen, un "Buy European Act", estime le journal économique français Les Echos, qui reconnaît néanmoins que malgré l'énergie déployée pour relancer le moteur franco-allemand , le terrain n'est pas encore aplani entre Paris et Berlin pour défendre le sujet à Bruxelles.
Après l'annulation du Conseil des ministres franco-allemand du 26 octobre et alors qu'aucune nouvelle date n'est fixée, il s'agit de relancer "un dialogue approfondi" au sein du couple franco-allemand, analyse vendredi le journal français l'Opinion.
A la veille de la visite du président français Emmanuel Macron aux États-Unis la semaine prochaine, la rencontre entre Elisabeth Borne, le chancelier allemand Olaf Scholz et son ministre de l'Économie Robert Habeck, vendredi à Berlin, doit contribuer à afficher l'unité franco-allemande en préparant une "riposte commune au protectionnisme américain", incarné par la loi sur la réduction de l'inflation que l'administration Biden a fait adopter en août. La réplique aux subventions américaines pourrait passer par des "décisions plus rapides, des subventions, l'approvisionnement en produits locaux et d'autres aides financières pour les entreprises", avait indiqué Robert Habeck dans un entretien accordé récemment aux Echos.
Le ministre français de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire et son homologue allemand avaient publié mardi à Paris un communiqué conjoint, dans lequel ils avaient promis d'"explorer les possibilités de politique industrielle pour prévenir les effets négatifs des mesures protectionnistes des pays tiers" et veiller à ce que "les règles de l'OMC soient respectées par tous".
Les deux ministres ont appelé à "une politique industrielle de l'UE qui permette à nos entreprises de prospérer dans la compétition mondiale". Une déclaration qu'ils ont qualifiée de "première étape d'une nouvelle ligne d'engagement franco-allemande pour défendre et faire avancer une politique industrielle européenne".
Après l'éclatement de la guerre en Ukraine, la presse allemande a rapporté en mars que l'armée allemande achèterait jusqu'à 35 avions de combat F-35 du constructeur américain Lockheed Martin, pour remplacer sa flotte de Tornado de fabrication européenne.
Xinhua/VNA/CVN