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Emmanuel Macron lors d'un discours devant les ambassadeurs, le 29 août à L'Élysée, à Paris. |
Le site en plein air choisi est hautement symbolique puisque la colline boisée de la Pnyx a accueilli les réunions de l'Ecclésia, l'assemblée des citoyens qui votaient à main levée les lois durant "l'âge d'or" de la démocratie athénienne au Ve siècle avant J-C.
S'exprimant devant "beaucoup de jeunes", selon l'Élysée, M. Macron y enverra son "message sur la relance de l'Europe" au côté du Premier ministre grec Alexis Tsipras.
Les deux jeunes dirigeants, âgés de 39 et 43 ans, s'accordent sur la nécessité de redonner un nouveau souffle à une Union européenne mal-aimée car jugée peu démocratique et éloignée de ses habitants. "Où mieux qu'à Athènes, où la crise de la zone euro a éclaté, pouvait-on démarrer cette nouvelle phase?", plaide l'Élysée.
Le contexte est jugé favorable par l'exécutif puisque la Grèce affiche les signes d'un timide redressement avec un retour de la croissance, un retour d'investissements et une légère décrue du chômage, grâce notamment à une saison touristique record.
Mais le chômage reste le plus élevé de la zone euro, et les Grecs, surtout les jeunes, affrontent une précarisation de l'emploi grandissante.
Athènes espère sortir de la tutelle budgétaire internationale lorsque prendra fin le troisième plan d'aide en août 2018. La Grèce comptera alors sur la France pour l'aider à obtenir un rééchelonnement de sa dette colossale.
"Message de confiance"
Le quotidien grec des affaires Naftemporiki a indiqué mercredi 6 septembre attendre un "double message" de la part de M. Macron : "un message de confiance en la Grèce et les Grecs sur la reprise économique" et "un second à toute l'Europe", sur "la crise de la démocratie qui ébranle le vieux continent".
Dans son discours, le président français devrait donc détailler sa méthode, qui s'appuie sur la mise en place de conventions démocratiques dans toute l'UE à partir de l'année prochaine.
Les contours de ce "débat délibératif" restent encore vagues, mais M. Macron prévoit de le présenter à ses partenaires européens "à l'automne", une fois passée l'étape des élections législatives allemandes.
Pour l'Élysée, cette "refondation" démocratique se doit d'être innovante. Car elle ne peut être basée sur "la méthode traditionnelle où on ferait un congrès ou un conclave pendant quelques semaines jusqu'à ce que la fumée blanche d'un traité (...) sorte".
AFP/VNA/CVN