RDPC : pressions américaines pour de nouvelles sanctions de l'ONU

Les États-Unis, avec leurs alliés européens et japonais, ont annoncé lundi 4 septembre négocier de nouvelles sanctions sévères de l'ONU contre la République démocratique populaire de Corée.

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L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley (droite), s'entretient avec son homologue sud-coréen, Cho Tae-yul, avant une réunion du Conseil de sécurité sur la PDPC, le 4 septembre à New York.
L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley (droite), s'entretient avec son homologue sud-coréen, Cho Tae-yul, avant une réunion du Conseil de sécurité sur la PDPC, le 4 septembre à New York.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le nouveau train de sanctions de l'ONU contre la République démocratique populaire de Corée - le 8e - sera mis au vote du Conseil de sécurité le 11 septembre, a déclaré l'ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Nikki Haley. "Trop c'est trop" et il faut que l'ONU prenne "les mesures les plus fortes possibles" et "cesser les demi-mesures", a-t-elle lancé lors d'une session du Conseil convoquée en urgence au lendemain d'un sixième essai nucléaire nord-coréen.
Les dernières résolutions sanctionnant Pyongyang, y compris celle du 5 août, chacune plus sévère que la précédente, ont été adoptées à l'unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité.
"Nous verrons ce qu'il y a dans le projet de résolution", a déclaré après la réunion l'ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vassily Nebenzia. Mais "des sanctions seules n'aideront pas à trouver une solution et je ne suis pas sûr qu'elles influenceront l'autre partie", a-t-il fait valoir. Moscou et Séoul ont condamné "fermement" le dernier essai nucléaire nord-coréen.
La position de la Chine sur un 8e train de sanctions n'est pas connue. La crise avec la République démocratique populaire de Corée "doit être résolue de manière pacifique", a déclaré lundi 4 septembre son ambassadeur à l'ONU, Liu Jieyi. "Grâce au dialogue, nous pouvons aboutir à une dénucléarisation de la péninsule coréenne", a-t-il assuré.

Tir d'un missile sud-coréen Hyunmu-2 dans un endroit non précisé, le 4 septembre, après un essai nucléaire de la RDPC.
Tir d'un missile sud-coréen Hyunmu-2 dans un endroit non précisé, le 4 septembre, après un essai nucléaire de la RDPC.
Photo : AFP/VNA/CVN

Accusé dans le passé de n'avoir pas appliqué à la lettre les résolutions de l'ONU, Pékin a promis début août un respect rigoureux.
Tourisme, expatriés
Selon des sources diplomatiques, les nouvelles mesures en négociations cette semaine pourraient concerner le pétrole, le tourisme, le renvoi dans leur pays de travailleurs nord-coréens expatriés, et des décisions sur le plan diplomatique.
Au sein du Conseil de sécurité, Washington peut notamment se targuer du soutien de Londres, Paris, Rome et Tokyo. "Nous soutenons l?adoption rapide par le Conseil de nouvelles sanctions dans le domaine économique et sectoriel", a déclaré l'ambassadeur français François Delattre à l'issue de la réunion du Conseil.
Lors de celle-ci, plusieurs pays ont souligné "l'urgence" d'une réponse internationale alors que le régime de Kim Jung-Un semble se préparer à un nouveau tir de missile balistique. C'est la deuxième fois en six jours que l'ONU se réunit en urgence. Le 29 août, il s'était borné à adopter une déclaration à l'unanimité condamnant un tir de missile nord-coréen ayant survolé le Japon.
La bombe à hydrogène que Pyongyang a fait exploser dimanche avait une puissance estimée à 50 kilotonnes, soit cinq fois plus que le précédent test nord-coréen, et plus de trois fois plus que la bombe américaine lâchée sur Hiroshima en 1945, selon des responsables sud-coréens.
La République démocratique populaire de Corée pourrait avoir désormais la capacité de mettre une bombe nucléaire sur un missile pouvant toucher les États-Unis, mais les Occidentaux n'en ont pas de certitude absolue à ce stade.

AFP/VNA/CVN

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