Concernant les réajustements prochains des prix du charbon, de l'électricité et des salaires, susceptibles de provoquer une hausse des prix, le ministre des Finances a affirmé qu'"il ne faut pas se faire de souci pour cela". Et d'expliquer qu'en 2009, malgré le réajustement des prix de certaines marchandises de première nécessité, les prix n'avaient pas connu de grands bouleversements.
L'an passé, le pays a maintenu le principe selon lequel le marché est sous le contrôle de l'État en matière de gestion des prix, de lutte contre le monopole. Ainsi, l'indice des prix à la consommation a-t-il augmenté de 6,52%, soit moins que le niveau plafond fixé par l'Assemblée nationale.
Cette année, le Vietnam s'efforcera d'atteindre les indices socio-économiques fixés par l'Assemblée nationale. "Cependant, le risque du retour d'une inflation à deux chiffres ne peut être écarté", a prévenu le ministre des Finances. Cette année en effet, l'économie mondiale devrait connaître une relance et enregistrer une croissance de 3,1%, selon des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) datant d'octobre 2009. Cette sortie de crise s'accompagnerait d'un fort besoin en matières premières. Par ailleurs, de nombreux pays vont continuer de maintenir leurs mesures de stimulation économique. Ce sont des facteurs susceptibles d'engendrer une flambée des prix...
Actuellement, "le gouvernement dirige la mise en oeuvre de 6 tâches majeures et de 5 trains de mesures pour relancer le développement économique, dynamiser la croissance, stabiliser la macroéconomie, empêcher le retour d'une inflation galopante, toujours d'après le ministre des Finances. Les ministères et secteurs ont déployé des mesures de développement de la production, d'harmonisation de l'offre et de la demande, de rééquilibrage de la balance commerciale, de contrôle du marché... et ce dès le début de l'année".
Le gouvernement a affirmé qu'une de ses premières priorités était la stabilisation de la macroéconomie dont le contrôle du retour d'une forte inflation, l'équilibre entre stabilisation économique et croissance durable.
Pour parvenir à ces fins, les politiques monétaires et financières doivent être flexibles, satisfaisant efficacement les besoins en matière de crédits, l'offre et la demande en matière de devises, tout en améliorant la qualité des crédits et limitant la hausse des créances douteuses.
Concernant la gestion budgétaire, il faut appliquer des mesures de rigueur et éviter les dépenses superflues.
Il faut bien peser les dépenses pour l'investissement et les dépenses courantes, augmenter les rentrées budgétaires. L'État doit concentrer ses forces pour bien réaliser les politiques sociales et réajuster les salaires. Les ministères, les localités doivent focaliser leurs investissements sur les projets importants susceptibles d'être mis en service en 2010 et 2011. Quant aux dépenses courantes, il faut hiérarchiser leurs priorités, de nature à assurer la réalisation des tâches politiques importantes et à optimiser leur efficacité.
Hoàng Hoa/CVN