La violence à l'égard des enfants fait plus que blesser ceux qui la subissent, elle déchire le tissu social, mine la productivité, le bien-être et la prospérité, selon le directeur général de l'UNICEF, Anthony Lake. |
"Trop souvent, les mauvais traitements sont perpétrés dans l'ombre. On ne les détecte pas, ils sont passés sous silence et trop souvent, on les accepte, ce qui est encore pire", déclare le directeur général de l'UNICEF, Anthony Lake, dans son message adressé à l'occasion de la Journée.
"Nous avons tous la responsabilité de rendre 'visible l'invisible', que ce soient les gouvernements, qui doivent promulguer et faire respecter des lois interdisant la violence à l'égard des enfants, ou les simples citoyens qui refusent de garder le silence lorsqu'ils sont témoins de maltraitance ou la soupçonnent", a-t-il ajouté.
La violence à l'égard des enfants prend bien des formes, y compris les violences domestiques, les abus sexuels ou des mesures disciplinaires trop strictes. On la constate souvent en situation de guerre ou de conflit armé. Elle peut infliger des souffrances physiques autant que psychologiques aux enfants.
"La violence à l'égard des enfants fait plus que blesser ceux qui la subissent, elle déchire le tissu social, mine la productivité, le bien-être et la prospérité", affirme M. Lake. "Aucune société ne peut se permettre d'ignorer la violence à l'encontre les enfants".
Il existe des approches efficaces pour prévenir et combattre les violences à l'égard des enfants. On peut fournir un appui aux parents, aux familles et à tous ceux qui s'occupent de jeunes, renforcer les aptitudes des enfants pour les aider à se protéger contre la violence, œuvrer de façon explicite à modifier les normes et attitudes sociales qui tolèrent la violence et la discrimination et renforcer et faire respecter les lois et politiques qui protègent les enfants.
La Journée mondiale de l'enfance célèbre aussi l'adoption de la Convention relative aux droits de l'enfant, qui fête son 24e anniversaire cette année. Adopté en 1989, cet instrument juridiquement contraignant a été le premier à affirmer que les droits de l'homme s'appliquent à tous les enfants. Elle spécifie que chaque enfant, où qu'il se trouve dans le monde, a le droit de survivre et de grandir à l'abri de toutes les formes de violence.
Xinhua/VNA/CVN