"Je pense que des négociations bilatérales entre la Russie et l'Ukraine ne sont pas au programme compte tenu de l'environnement actuel," a déclaré le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk lors d'une 3e session des pourparlers de table ronde pour l'unité nationale de l'Ukraine dans la ville méridionale de Nikolaïev.
M. Iatseniouk a indiqué que son pays était favorable à la tenue d'un second cycle de rencontre à quatre à Genève avec la participation de l'Ukraine, de l'Union européenne (UE), des États-Unis et de la Russie afin de tenter de trouver une solution pacifique aux violences dans l'Est de l'Ukraine.
Les chefs de la diplomatie des quatre parties étaient parvenus à un accord à Genève le 17 avril, appelant les parties dans le conflit à s'abstenir de toute violence.
Un blindé ukrainien sur la route entre Izyum et Slavyansk, le 21 mai. |
Un blindé ukrainien sur la route entre Izyum et Slavyansk, le 21 mai. |
L'accord a cependant été un échec alors que la Russie a accusé l'Ukraine d'avoir lancé une offensive contre ses citoyens qui ont demandé leur indépendance vis-à-vis de Kiev, et que l'Ukraine a soutenu que Moscou alimentait les troubles dans les villes tenues par des milices séparatistes.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a discuté mercredi 21 mai de la situation en Ukraine lors de consultations à huis-clos au cours desquelles le sous-secrétaire général des Nations unies aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, a fait un exposé.
M. Simonovic, qui a effectué récemment une visite en Ukraine, a présenté aux membres du Conseil le récent rapport de la mission du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) déployée dans ce pays depuis mars.
Ce rapport, qui a été publié mi-mai, note une détérioration alarmante de la situation des droits de l'homme dans l'Est du pays. Ce document est le deuxième produit par cette mission.
Une station de contrôle située à proximité de la ville d’Izum, province ukrainienne de Donetsk, le 15 mai. |
Moscou demande la libération des journalistes russes détenus
Le parlement russe a appelé mercredi 21 mai à la libération immédiate de deux journalistes russes détenus par Kiev et accusés de soutien au terrorisme, expliquant qu'ils étaient victimes de provocations de la part des forces de sécurité ukrainiennes.
"Les membres de la Douma (la Chambre basse du parlement russe) sont convaincus que les journalistes russes sont victimes d'une provocation délibérée des forces de sécurité ukrainiennes qui refusent d'autoriser des journalistes qu'ils ne contrôlent pas à entrer dans les zones où ont lieu opérations de combat et épuration", a indiqué la Douma dans un communiqué.
Les deux journalistes d'une chaîne de télévision privée russe, Oleg Sidyakin et Marat Saichenko, ont été arrêtés dimanche 18 mai dans la région de Donetsk, dans l'Est de l'Ukraine, autoproclamée république indépendante il y a une semaine.
La Douma russe appelle l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à rappeler son soutien à la liberté d'expression en Ukraine.
Xinhua/VNA/CVN