Le candidat du principal parti de Guinée-Bissau, José Mario Vaz à Bissau, le 16 mai, a été déclaré vainqueur du second tour de l'élection présidentielle. |
José Mario Vaz, du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), l'a emporté dimanche 18 mai sur Nuno Gomes Nabiam, candidat sans étiquette mais notoirement apprécié des chefs de l'armée, qui a obtenu 38,10% des suffrages, selon les résultats provisoires publiés mardi 20 mai par la Commission nationale électorale (CNE).
Les deux rivaux ont été reçus mardi après-midi par le président de transition, Manuel Serifo Nhamadjo, installé à ce poste en mai 2012 un mois après un énième coup d'État militaire dans cette ex-colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest, indépendante depuis 1974.
La rencontre s'est tenue en présence du puissant chef de l'armée, le général Antonio Indjai, et visait à prévenir toute tension, indiquait-on dans les cercles du pouvoir à Bissau.
"Très content", M. Vaz s'est dit devant la presse "un peu surpris par cette ferveur manifestée à (son) égard". Ses partisans célébraient en effet sa victoire dans la capitale, où la sécurité a été renforcée.
"Les résultats proclamés par la CNE ne correspondent pas à ceux que m'a donnés ma direction de campagne", a cependant déclaré M. Nabiam. Mais il n'a pas indiqué s'il reconnaissait ou non ces chiffres officiels. Il doit s'exprimer mercredi 21 mai devant les journalistes.
"Il n'y a pas de situation alarmante", a estimé pour sa part l'armée dans un communiqué. Les forces armées resteront soumises au pouvoir politique et respecteront le verdict des urnes".
Les deux candidats ont 48 heures pour faire des réclamations à la Cour suprême, qui proclamera les résultats définitifs.
AFP/VNA/CVN