Le Mali envoie des renforts à Kidal, où 30 fonctionnaires ont été libérés

Le Mali a dépêché des renforts militaires pour tenter de reprendre le contrôle de Kidal, fief des rebelles touareg, qui y ont libéré lundi 19 mai près de 30 fonctionnaires qu'ils retenaient depuis ce week-end.

"1.500 militaires maliens sont arrivés en renfort à Kidal les dernières 24 heures. Ils continuent d'arriver", a déclaré une source militaire étrangère, information confirmée par une source militaire malienne. Et ce chiffre "sera revu à la hausse dans les prochaines heures", selon cette source malienne.

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), rébellion touareg qui dispose d'hommes armés dans la ville, a libéré lundi 19 mai une trentaine de fonctionnaires qu'il retenait depuis des combats avec l'armée malienne il y a trois jours.

Ils ont été remis à la mission de l'ONU au Mali (Minusma), selon un responsable de cette mission et un travailleur humanitaire.

Un hélicoptère de l'armée française escorte le véhicule du Premier ministre malien Moussa Mara de Gao le 17 mai à Kidal.
Un hélicoptère de l'armée française escorte le véhicule du Premier ministre malien Moussa Mara de Gao le 17 mai à Kidal. Photo : AFP/VNA/CVN

De source militaire, l'envoi de renforts de soldats à Kidal est en cours depuis les accrochages de samedi 17 mai.

Le nombre de militaires auparavant déployés n'était pas connu. Mais fin avril, le Premier ministre avait affirmé que le Mali disposait "d'environ 8.300 hommes (...) sur le théâtre des opérations" dans le Nord, où ils travaillent "en partenariat" avec les soldats de l'opération française Serval et la Minusma, "en vue de surmonter les énormes difficultés de sécurisation du territoire".

D'après un autre responsable militaire, certains des soldats arrivés en renforts sont venus notamment de Gao (au Sud de Kidal), d'autres d'Anéfis (entre Gao et Kidal).

Ils sont déployés alors que Bamako tente de renforcer la présence de l'État dans le Nord, englobant les régions de Tombouctou, Gao et Kidal, où le Premier ministre Moussa Mara a effectué jusqu'à dimanche 18 mai sa première visite depuis sa prise de fonction.

À Kidal, en plein séjour de M. Mara, les soldats maliens qui sécurisaient la délégation officielle, ont affronté des groupes armés mêlant rebelles touareg et "terroristes", selon Bamako.

Au cours de ces combats, 36 personnes ont été tuées, dont huit militaires, d'après le gouvernement, qui avait aussi dénoncé les enlèvements.

Le MNLA a affirmé que ses hommes ont réagi pour "défendre leurs positions et opposer une légitime défense". Il a revendiqué "une dizaine de soldats maliens morts", en plus des 30 personnes retenues, qu'il avait qualifiées de "prisonniers de guerre".

Dimanche 18 mai, la mission de l'ONU au Mali, la Minusma, avait fait état de "l'assassinat de deux civils et six officiels maliens", sans donner plus de détails. De sources officielles malienne et internationale, les six responsables tués sont deux préfets et quatre sous-préfets de la région de Kidal.

AFP/VNA/CVN

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