>>Les Bahamas se préparent à l'arrivée de l'ouragan Dorian
>>L'ouragan Dorian se dirige vers la Floride, Trump annule son voyage en Pologne
Image satellite de l'ouragan Dorian près des Bahamas, par un satellite météorologique américain, le 30 août. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Selon les dernières prévisions du Centre national des ouragans américain (NHC) à 03h00 GMT, Dorian et ses vents pouvant atteindre les 240 km/h pourrait toucher le Nord-Ouest des Bahamas dans la journée. Il devrait ensuite "se rapprocher de la côte est de la Floride lundi soir 2 et mardi 3 septembre", mais il est difficile de prévoir avec quelle intensité il va frapper le "Sunshine State", après que Dorian a changé de trajectoire.
"Beaucoup de mouvement, très difficile à prédire", a résumé le président américain Donald Trump dans un tweet, soulignant que la Géorgie, la Caroline du Sud et la Caroline du Nord se retrouveraient probablement en première ligne en milieu de semaine prochaine. Selon le NHC, l'ouragan devait frapper dimanche 1er septembre les îles de Grand Bahama et Abaco, dans le Nord-Ouest des Bahamas. "Des vents dévastateurs" sont à prévoir, a-t-il mis en garde.
"Les gens se préparent depuis mercredi 28 août", a expliqué Yasmin Rigby, qui vit à Freeport, à Grand Bahama, rappelant que le souvenir des ouragans Frances et Jeanne (2004) et Wilma (2005) était toujours très présent dans les esprits.
"Soyez prudents!"
Le Premier ministre Hubert Minnis a lancé un appel à la mobilisation. "Ceux qui ne veulent pas évacuer se mettent en grand danger. Je vous en conjure: n'essayez pas de braver l'ouragan". "Les gens s'inquiètent d'une montée des eaux, tout est tellement plat aux Bahamas", soulignait Lucy Worboys, habitante de la capitale, Nassau. La rentrée de ses enfants, explique-t-elle, a été repoussée de lundi 26 à mercredi 28 août, possiblement jeudi 29 août.
Donald Trump, qui a annulé le voyage qu'il devait effectuer en Pologne ce week-end, a suivi samedi 31 août l'évolution de la situation depuis son golf de Virginie, sur les bords du Potomac, avant de rejoindre Camp David pour la soirée. "C'est l'un des ouragans les plus puissants (...) depuis des décennies. Soyez prudents!", a-t-il lancé.
Le gouverneur de Caroline du Sud, Henry McMaster, a déclaré l'état d'urgence dans son État. "La force et le caractère imprévisible de la tempête nous obligent à nous préparer à tous les scénarios", a-t-il souligné. L'état d'urgence avait déjà été déclaré en Floride et dans une douzaine de comtés de l'État de Géorgie. Cette mesure permet de mieux mobiliser les services publics de l'État et de recourir si besoin à l'aide fédérale.
Des habitants de Miami font des provisions dans un supermarché, le 30 août. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Si une forme de soulagement dominait à Miami, les habitants restaient prudents et la distribution par la ville de sacs de sable pour lutter contre les inondations se poursuivait. Le gouverneur républicain de la Floride, Ron DeSantis, a exhorté la population à "rester vigilante".
"Je suis sur mes gardes car cela peut encore évoluer; dans les 12 ou 24 heures avant que l'ouragan n'atteigne la côte, tout peut changer", racontait David Duque, 30 ans. "Je vis en Floride depuis 15 ans, mieux vaut se préparer que d'attendre sans rien faire".
La Floride, principalement constituée d'une péninsule dans le Sud-Est des États-Unis, se trouve chaque année en première ligne lors de la saison des ouragans. Avec un relief très plat, le littoral est particulièrement menacé par une montée des eaux. Le centre des terres se caractérise également par de faibles altitudes. Pour les habitants, la principale menace est donc les inondations.
État d'urgence
Les dernières projections éloignent la perspective de dégâts majeurs au niveau de la station balnéaire de West Palm Beach où M. Trump possède son célèbre club de golf de Mar-a-Lago, qu'il surnomme sa "Maison Blanche d'hiver".
Cette proximité géographique a fourni à l'ancienne Première ministre du Canada l'occasion d'une pique adressée au milliardaire républicain. "Je rêve d'une frappe frontale (de l'ouragan) contre Mar-a-Lago", a tweeté Kim Campbell, en rappelant que M. Trump niait les dérèglements climatiques.
"Mar-a-lago peut se gérer tout seul. C'est un endroit très puissant. Ce qui m'inquiète c'est l'État de Floride" a affirmé le président américain vendredi soir 28 août. Selon un officier coordonnant les secours, 12.000 soldats se trouvent actuellement en Floride en attendant l'arrivée de Dorian.
L'aéroport d'Orlando, où atterrissent les touristes voulant visiter Disney World, prévoit de fermer à partir de 06h00 GMT lundi matin 2 septembre.