>>Yémen: des pourparlers début décembre en Suède, l’émissaire de l’ONU à Sanaa
>>Yémen: l'émissaire de l'ONU à Sanaa, craintes de déasastre à Hodeida
>>Yémen: opposants et gouvernement soutiennent les efforts de paix de l'ONU
L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, à son arrivée à l'aéroport de Sanaa, la capitale yéménite, le 21 novembre. |
La visite de M. Griffiths vendredi 23 novembre à Hodeida (Ouest) aux mains des rebelles et en proie à un calme précaire, donnera l'occasion à un "appel à une accalmie en pleines préparations des discussions de paix" en Suède, a déclaré une source de l'ONU. Vitale pour l'acheminement des importations et des aides au Yémen, la cité portuaire illustre à elle seule la complexité de ce conflit qui a fait quelque 10.000 morts depuis près de quatre ans et provoqué la pire crise humanitaire au monde avec selon l'ONU 14 millions de personnes en situation de pré-famine.
M. Griffiths est depuis mercredi 21 novembre dans la capitale Sanaa, également contrôlée par les rebelles, pour tenter de progresser vers une solution politique à la guerre opposant les insurgés pro-iraniens au pouvoir aidé militairement par une coalition militaire sous commandement saoudien. Jeudi, il a discuté avec le dirigeant rebelle Abdel Malik al-Houthi de "ce qui peut aider à tenir de nouvelles consultations" et des "demandes faites (par l'ONU) pour faciliter le transfert des blessés et des malades pour leur traitement à l'étranger, ainsi que leur retour" au Yémen, a dit un porte-parole rebelle. Le dirigeant rebelle a aussi dit à son interlocuteur que ses adversaires doivent être "honnêtes" et "crédibles" dans leur volonté de parvenir à un règlement politique.
Dans un communiqué conjoint, le secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires de l'ONU, Mark Lowcock, et l'UNICEF ont souligné que la "désescalade à Hodeida a fourni un répit tant nécessaire à des centaines de milliers de civils restés dans la ville". Ils ont appelé les protagonistes à maintenir la trêve. Une étude de l'ONG Save The Children donne une idée de l'ampleur du désastre humanitaire dans le pays. Publiée mercredi 21 novembre, elle estime à 85.000 le nombre d'enfants morts de faim ou de maladie depuis le début de la guerre.
En mars 2015, l'Arabie saoudite sunnite, voisine du Yémen, a pris la tête de la coalition militaire pour aider le gouvernement Hadi à stopper une progression des rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, puissance régionale chiite rivale du royaume saoudien. Le pays est aujourd'hui quasiment divisé en deux, les forces progouvernementales contrôlant le sud et une bonne partie du centre tandis que les rebelles tiennent Sanaa ainsi que le nord et une bonne partie de l'ouest dont Hodeida.
AFP/VNA/CVN