>>Le chef de l'ONU appelle à s'attaquer aux causes profondes de la pauvreté
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le 28 septembre au Conseil de sécurité, à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans le texte, "le Conseil se déclare profondément préoccupé par l'utilisation d'écoles à des fins militaires en violation du droit international". Une "telle utilisation peut en faire des objectifs légitimes d'attaque, mettant ainsi en danger la sécurité des enfants et des enseignants", ajoute la déclaration.
Dénoncée dans un récent rapport annuel du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, l'Arabie saoudite s'était défendue en expliquant qu'au Yémen une école qui devenait un dépôt d'armes ne pouvait plus être qualifiée d'établissement scolaire.
Les États membres doivent prendre "des mesures concrètes pour dissuader les forces armées et les groupes armés non étatiques d'utiliser les écoles en violation du droit international", indique la déclaration de l'ONU. Toute attaque contre des écoles doit faire l'objet "d'enquêtes et que les responsables soient poursuivis" en justice, réclame aussi le Conseil de sécurité.
Il demande d'autre part "aux équipes spéciales de pays des Nations unies de suivre de plus près l'utilisation d'écoles à des fins militaires et de développer la communication d'informations à ce sujet".
"Les enfants sont désormais les cibles et les outils de la terreur", a noté lors de la réunion du Conseil le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
"Ils subissent de plein fouet les conflits asymétriques qui caractérisent notre époque", a-t-il ajouté, en déplorant que "230 millions d'enfants vivent encore dans des pays ou des zones qui connaissent des conflits armés". "Sur ces théâtres de crise ils continuent d'être recrutés, séparés de leurs familles, privés d'éducation, de soins, de liberté", a dénoncé le ministre.
Mardi, le chef de la diplomatie française a par ailleurs lancé une initiative politique avec le concours d'une dizaine de pays pour protéger les personnels médicaux en zones de conflit. Les attaques contre ces personnels ont provoqué en 2016 la mort de 372 personnes, dont les deux tiers en Syrie.
Douze pays ont signé une déclaration proposée par la France et ouverte à tous les membres des Nations unies, comportant des mesures concrètes afin de renforcer la protection des personnels médicaux dans les zones de conflit. Parmi ces mesures figurent l'engagement à enquêter sur tout évènement affectant dans des conflits des personnels médicaux et à prévoir dans les procédures militaires la prise en compte de la nécessité de protéger les blessés, les malades et le personnel médical, selon le Quai d'Orsay.
AFP/VNA/CVN