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L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, à Genève le 25 janvier. |
L'émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a refusé de donner des détails sur les personnes qui seront invitées à Genève, lundi 25 janvier au cours d'une conférence de presse.
"Les consignes du Conseil de sécurité de l'ONU" sur ces pourparlers sont d'"inclure le plus (grand nombre) possible de personnes", a-t-il dit, souhaitant notamment que des femmes et des représentants de la société civile y prennent part.
"Il n'y a pas de "conditions préalables" pour venir à Genève, a-t-il affirmé. Le message est "venez ici et discutons de ce qui vous préoccupe".
Les pourparlers entre l'opposition syrienne et le régime de Damas devaient initialement commencer lundi 25 janvier à Genève mais avaient été reportés. Ce report était dû à "un blocage" sur la composition des délégations, a expliqué M. de Mistura, ajoutant que les invitations seront envoyées mardi 26 janvier.
L'émissaire de l'ONU était depuis plusieurs semaines sous la pression du secrétaire d'État américain John Kerry et de son homologue russe Sergueï Lavrov pour faire démarrer les discussions entre les Syriens au plus tôt.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir (droite), et le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, le 23 janvier à Riyad |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les pourparlers de Genève doivent porter sur la feuille de route établie en décembre 2015 par le Conseil de sécurité de l'ONU qui prévoit un cessez-le-feu, un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois.
"Il n'y aura pas de cérémonie d'ouverture", a indiqué M. de Mistura. Les participants discuteront en priorité de "cessez-le-feu" et d'"aide humanitaire", a-t-il dit, ajoutant que "chaque jour perdu est un jour perdu pour le cessez-le-feu et l'aide humanitaire".
L'opposition sous pression
M. Kerry avait multiplié lundi 25 janvier les consultations avec ses homologues français, turc, russe et saoudien et avec M. de Mistura, pour "être sûr que tout le monde est sur la même ligne".
La guerre civile en Syrie, qui dure depuis cinq ans, a déjà donné lieu à deux séries de négociations à Genève, appelées Genève 1 et Genève 2, mais qui n'ont débouché sur aucun résultat.
Ces pourparlers ne "sont pas un Genève 3", a prévenu M. de Mistura, espérant que ce sera "un succès story à la genevoise".