>>Washington confirme le tir d'essai d'un missile intercontinental par la RPDC
Un piéton à Tokyo passe devant un écran de télévision montrant une carte de la Répubkique populaire démocratique de Corée, du Japon, et la trajectoire du missle nord-coréen, le 29 août. |
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"Ce n’est pas le moment de montrer de la faiblesse", a souligné avant le début de la rencontre, qui se tient à huis-clos, la représentante adjointe de la France à l’ONU, Anne Gueguen, en parlant de "chemin collectif". Il nous faut condamner le dernier tir nord-coréen, a abondé l’ambassadeur britannique à l’ONU, Matthew Rycroft, en parlant "d’unité" pour "condamner" la République démocratique populaire de Corée.
Selon une source diplomatique, les États-Unis souhaitent l’adoption par les 15 membres du Conseil de sécurité d’une déclaration dénonçant le tir du missile nord-coréen à portée intermédiaire qui a survolé le Japon.
Dans la matinée, le président américain Donald Trump avait assuré que "toutes les options étaient sur la table" des États-Unis. Mais son ton est resté mesuré par comparaison avec "le feu et la colère" promis il y a un mois à Pyongyang.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a dénoncé une "menace grave et sans précédent" tandis que l’ambassadeur nord-coréen à l’ONU, Han Tae-song, invoquait le droit à l’autodéfense face aux "intentions hostiles" affichées par les États-Unis qui participent à des manœuvres militaires annuelles avec Séoul.
À l’ONU, l’ambassadrice américaine Nikki Haley a jugé que "quelque chose de fort devait être décidé". "Trop c’est trop", a-t-elle ajouté.
Fermeté
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence le 29 août à New York en fin d’après-midi après le tir d’un missile balistique nord-coréen. |
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Pour Washington, l’enjeu semble avant tout de garder l’unité internationale avec Moscou et Pékin. Début août, après un mois de discussions ardues, les États-Unis avaient réussi à convaincre la Chine et la Russie d’adopter de nouvelles sanctions économiques contre Pyongyang.
L’unité "fait passer un message de fermeté qui compte", relève Manuel Lafont Rapnouil de l’institut de recherche European Council on Foreign Relations.
Dans sa réaction au tir du missile nord-coréen, la Chine a appelé toutes les parties à la retenue. Si la situation est à un "tournant", "les pressions et les sanctions" contre Pyongyang "ne peuvent fondamentalement résoudre le problème", a affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères.
La Russie s’est dite "extrêmement préoccupée", dénonçant une "tendance" à "l’escalade" des tensions. Des condamnations sont également venues de France, du Royaume-Uni ou du patron de l’ONU, Antonio Guterres. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a exhorté Pyongyang à "s’abstenir de toute nouvelle action provocatrice".
AFP/VNA/CVN