Trump a demandé au procureur général de renoncer à poursuivre Arpaio, selon la presse

Le président américain Donald Trump avait demandé au procureur général Jeff Sessions de renoncer à poursuivre l'ancien shérif controversé Joe Arpaio, l'un de ses fervents soutiens finalement condamné en juillet puis gracié par le président vendredi 25 août, rapporte le Washington Post.

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Donald Trump et le shérif Joe Arpaio sur un montage de photos créé le 25 août 2017.
Donald Trump et le shérif Joe Arpaio sur un montage de photos créé le 25 août 2017.
hoto : AFP/VNA/CVN

Donald Trump, s'inquiétant au printemps dernier de la tournure que prenait l'affaire de ce shérif trop zélé contre les immigrés hispaniques, a demandé à Jeff Sessions "s'il serait possible que le gouvernement classe le dossier pénal contre Arpaio, mais s'est vu répondre que ce serait inapproprié", selon trois personnes ayant eu connaissance de la conversation, indique le Washington Post.

Après cet entretien, M. Trump a décidé de laisser l'affaire être jugée et, au cas où le shérif serait condamné, de gracier ensuite celui-ci, selon le journal.

Ce qu'il a fait vendredi soir 25 août, a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué : "Le shérif Joe Arpaio a maintenant 85 ans, et après plus de 50 ans d'admirable service pour notre pays, il mérite un pardon présidentiel".

Des membres du parti républicain de M. Trump ont dénoncé cette grâce présidentielle accordée à Joe Arpaio. Parmi eux, les deux sénateurs d'Arizona John McCain et Jeff Flake et le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan. "Le président de la Chambre désapprouve cette décision", a déclaré son porte-parole Doug Andres samedi 26 août. Le shérif avait été reconnu coupable fin juillet et l'énoncé de la peine était prévu pour le mois d'octobre.

Joe Arpaio a incarné durant près d'un quart de siècle un maintien de l'ordre implacable dans le comté de Maricopa, en Arizona (sud-ouest des États-Unis). Il a été condamné pour avoir violé l'injonction d'un juge fédéral lui interdisant ses patrouilles discriminatoires.

Ce partisan affirmé de Donald Trump, qui s'est auto-baptisé "le shérif le plus dur d'Amérique", s'est forgé une réputation très controversée, avec des mesures ouvertement basées sur un ciblage discriminatoire et revendiqué des étrangers hispaniques.

Durant la campagne présidentielle américaine de 2016, Joe Arpaio avait apporté publiquement son soutien au milliardaire new-yorkais, qui lui avait rendu la politesse pour la campagne du poste de shérif de Maricopa.

AFP/VNA/CVN

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