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Des soldats se rendent au siège d'une secte dont le gourou a été condamné pour viol, à Sirsa en Inde, le 26 août 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les autorités estiment que 20.000 soutiens du gourou Gurmeet Ram Rahim Singh se trouvent à l'intérieur du complexe qui accueille des écoles, un hôpital, plusieurs installations sportives et une salle de cinéma, sur 404 hectares à Sirsa (État de l'Haryana, nord), a déclaré une source policière à l'AFP.
"Un couvre-feu a été imposé dans la zone. La situation est tendue mais maîtrisée", a poursuivi cette source qui a requis l'anonymat. Des images diffusées par des télévisions montrent des forces de sécurité lourdement armées prenant position autour du quartier général du gourou. Des soldats et des policiers anti-émeutes ont également coupé les voies y menant. Selon le général Rajpal Punia, il n'est pas question pour l'instant d'évacuer les locaux.
"Nous nous concentrons sur le maintien de l'ordre et le respect de la loi", a-t-il dit aux journalistes. Selon l'agence Press Trust of India, quinze partisans du chef spirituel ont été arrêtés pour des émeutes et incendies criminels qui ont éclaté vendredi dans les villes de Panchkula et Sirsa, juste après qu'un tribunal spécial a reconnu coupable le Gurmeet Ram Rahim Singh du viol de deux de ses adeptes.
La nouvelle avait déclenché une flambée de violence alors que plus de 200.000 soutiens du gourou s'étaient rassemblés à Panchkula pour suivre le verdict. La police a annoncé qu'au moins 36 personnes avaient été tuées dans les heurts. "30 à Panchkula et six à Sirsa", a précisé le chef de la police de l'Haryana, B. S. Sandhu. Un précédent bilan faisait état de 32 morts. Plus de 200 personnes ont été blessées dont environ 50 membres des forces de l'ordre, a-t-il ajouté.
Connu sous le surnom de "Gourou tape-à-l'oeil", en raison de son penchant pour les vêtements criards et les bijoux, Gurmeet Ram Rahim Singh, 50 ans, a été transporté par hélicoptère dans une autre ville de l'Etat.
À la tête de la secte Dera Sacha Sauda, il est suivi par de nombreux fidèles dans l'État de Haryana (nord) et il affirme avoir des millions d'adeptes de par le monde. En 2002, un courrier anonyme avait été envoyé à l'ancien Premier ministre indien Atal Bihari Vajpayee, dans lequel une femme accusait le gourou de viols.
Il a fallu des années au Bureau central d'enquête (CBI Central Bureau of Investigations) pour retrouver les victimes présumées. Ce n'est qu'en 2007 que deux femmes ont finalement déposé plainte.
Sa peine doit être connue lundi 28 août.