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Des habitants d'Alep fuient les combats, le 9 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Confirmant la tenue de cette rencontre, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a qualifié la situation à Alep et en Syrie de "pire catastrophe depuis la Seconde guerre mondiale". "C'est atroce", a-t-il dit.
Mais la Russie, qui soutient militairement le régime de Bachar al-Assad depuis plus d'un an, a martelé que l'offensive ne cesserait qu'après le départ de tous les insurgés, assiégés avec des dizaines de milliers de civils.
Les raids aériens du régime sur les quartiers rebelles de la deuxième ville de Syrie ont d'ailleurs repris vendredi 9 décembre, après une courte suspension annoncée la veille au soir par Moscou, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les bombardements d'artillerie n'ont eux jamais cessé.
Des soldats du régime syrien le 8 décembre dans un quartie d'Alep-Est. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Deux obus se sont notamment abattus sur le district rebelle de Kallassé en soirée, d'après l'OSDH. Des témoins et l'OSDH ont rapporté à l'AFP des cas d'asphyxie en raison de la fumée qui s'en est dégagée, avec des douleurs de tête et à la poitrine.
L'opposition a accusé à plusieurs reprises le régime d'avoir utilisé le gaz du chlore sur des zones rebelles qui provoque des cas d'asphyxie, ce que dément Damas qui accuse à son tour les insurgés d'utiliser des armes chimiques.
Les forces progouvernementales contrôlent désormais 85% des quartiers d'Alep que les insurgés tenaient avant le lancement le 15 novembre d'une offensive aérienne et terrestre.
Pour les observateurs, la perte par les rebelles de leur plus important bastion en Syrie constituerait un tournant dans une guerre qui a fait, depuis 2011, plus de 300.000 morts et poussé à la fuite plus de la moitié de la population syrienne.