>>Italie: Renzi démissionne, pour mieux revenir ?
>>Italie : Matteo Renzi en sursis de quelques jours
Le président italien Sergio Mattarella. |
Le chef de l'État italien, arbitre de la situation créée par le non massif des Italiens à la réforme constitutionnelle, a d'abord reçu vers 18h00 (17h00 GMT) le président du Sénat Pietro Grasso, suivi de la présidente de la Chambre des députés Laura Boldrini et de l'ancien président italien Giorgio Napolitano.
Le 9 décembre, ces consultations se poursuivront avec des petits partis et mouvements régionalistes représentés au Parlement, avant la journée cruciale de samedi qui verra défiler au Quirinale, le siège de la présidence italienne, les principaux partis. Le verdict du chef de l'État devrait tomber le 12 décembre.
Première force politique représentée au Parlement, le Parti démocrate (PD, centre-gauche) sera le dernier à être entendu. Matteo Renzi en est toujours le chef, mais il ne participera pas lui-même à ces consultations. Il a indiqué le 7 décembre devant la direction de son parti vouloir prendre un peu le large et rentrer en Toscane -où vit sa famille-, pour "organiser un concours de playstation" avec ses trois enfants.
Mais il a aussi semblé toujours aussi combatif, affirmant n'avoir "peur de personne" et surtout pas d'un vote anticipé. Un sondage effectué au lendemain du référendum, publié le 8 décembre par le quotidien La Stampa, donne le PD toujours en tête avec 32,5% des voix, suivi du M5S à 27%. Encore faut-il qu'il conserve son poste de secrétaire-général du PD. La minorité de gauche, qui a fait campagne pour le non au référendum, fourbit ses armes dans l'espoir de le pousser dehors. "Matteo Renzi se comporte comme s'il avait gagné le référendum", a ainsi déclaré le 8 décembre le sénateur PD, membre de cette minorité, Miguel Gotor.