La Première ministre britannique, Theresa May, lors d'une intervention devant la Chambre des communes le 6 décembre à Londres. |
Les négociations sur l'accord de sortie, préalable au démarrage des négociations commerciales, "sont en progrès, de très bons progrès ont été réalisés", a affirmé Mme May devant les députés britanniques.
"Nous sommes sur le point de passer à la prochaine phase", a-t-elle assuré, deux jours après avoir échoué à convaincre son allié le petit parti unioniste nord-irlandais DUP de donner son aval à un projet d'accord qui semblait imminent.
Ce projet prévoyait un rapprochement des réglementations de la province britannique d'Irlande du Nord avec celles de sa voisine la République d'Irlande après le Brexit, afin d'éviter la réintroduction d'une frontière physique pour contrôler les mouvements des biens et des personnes, selon des fuites dans les médias.
Inacceptable pour la cheffe du DUP Arlene Foster, qui a affirmé que son parti n'avait vu une copie de ce texte que lundi 4 décembre et qu'il n'approuverait jamais "une situation où l'Irlande du Nord serait différente du reste du Royaume-Uni".
Un porte-parole du DUP a déclaré que Mmes Foster et May s'étaient parlé au téléphone mercredi 6 décembre. "Il reste encore du travail à faire, en premier lieu à Londres", a-t-il ajouté.
Devant le Parlement, Mme May a affirmé que son gouvernement travaillait à une solution qui éviterait la réinstauration d'un frontière physique sur l'île d'Irlande "tout en respectant l'intégrité du Royaume-Uni et protégeant le marché national britannique".
"Nous entendons obtenir cela dans le cadre d'un accord commercial global entre le Royaume-Uni et l'Union européenne et nous ne serons capables de le faire qu'au cours de la phase 2" des négociations, a-t-elle dit. Elle a réaffirmé que son pays quitterait l'union douanière et le marché unique, qui permettent la libre circulation des biens, services et personnes entre les pays de l'UE.
Les dirigeants européens ont donné à Mme May jusqu'à la fin de semaine pour revenir avec une offre si elle veut que le sommet européen des 14 et 15 décembre décide éventuellement d'ouvrir la deuxième phase des négociations.
Mais le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a laissé entendre mercredi que cela pourrait trainer jusqu'en janiver. "Nous voulons démarrer la phase 2 mais si ce n'est pas possible la semaine prochaine nous pourrons reprendre l'an prochain", a-t-il dit devant le parlement irlandais.