>>La zone euro se rassemble pour préparer l'avenir
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le 29 avril |
Initialement, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, entendait profiter de "la fenêtre d'opportunité" offerte par la reprise économique dans l'UE et la fin des processus électoraux en France et en Allemagne pour parfaire l'Union économique et monétaire (UEM). Et ce avant les élections européennes du printemps 2019.
Mais les déboires de la chancelière Angela Merkel, qui n'est toujours pas parvenue à former un nouveau gouvernement avec un partenaire de coalition, ont bouleversé la donne, alors que le président français Emmanuel Macron a lui même présenté ses idées sur l'avenir de la monnaie unique en septembre dernier à la Sorbonne, à Paris.
Mercredi 6 décembre, trois commissaires - l'Allemand Günther Oettinger, le Français Pierre Moscovici et le Letton Valdis Dombrovskis - devraient préciser les propositions faites par M. Juncker en septembre dernier devant les eurodéputés à Strasbourg : à savoir créer un poste de "ministre européen de l'Économie et des Finances", une capacité budgétaire pour la zone euro et un Fonds monétaire européen.
"Je n'ai entendu personne me dire que c'est (ces propositions) utile", reconnaît une source européenne.
Les chefs d'État et de gouvernement doivent se pencher sur les projets de réforme le 15 décembre prochain, à l'occasion d'un sommet européen à Bruxelles.
Mais aucune décision majeure n'est attendue à ce sommet. "Personne n'aime le paquet (de propositions) de la Commission, mais personne ne sera assez courageux pour le dire", observe la même source.
Lors du sommet de la mi-décembre, le président du Conseil de l'UE Donald Tusk devrait informer les dirigeants européens que "sur un certain nombre de questions, les discussions n'ont pas conduit à une large convergence", selon une autre source européenne, mentionnant notamment le poste de super ministre de l'Économie et des Finances.
Mardi 5 décembre, à Bruxelles, le ministre allemand des Finances par intérim, Peter Altmaier, a prédit qu'"on aura un nouveau gouvernement en Allemagne avant qu'il se dégage un consensus entre les États membres sur ces réformes".