>>L'Europe en situation critique, les 27 cherchent un sursaut post-Brexit
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, au siège de l'ONU à New York, le 21 septembre. |
"Nous discutons avec nos amis et partenaires européens dans l'objectif d'envoyer la lettre de l'article 50 au début de l'année prochaine", a déclaré Boris Johnson à la chaîne Sky News depuis New York, où il assistait à l'assemblée générale de l'ONU.
La Première ministre britannique Theresa May avait déclaré jusqu'ici que son pays ne déclencherait pas cet article avant la fin de l'année, laissant sous-entendre que cela n'aurait pas lieu avant 2017.
Le déclenchement de cet article est un préalable au démarrage des discussions entre Londres et l'UE sur les conditions de sortie du Royaume-Uni de l'UE et sa future relation avec les 27 États restants, censées durer deux ans.
Mais M. Johnson, qui a été l'un des hérauts du Brexit, estime que deux années ne seront pas forcément nécessaires.
"Dans notre lettre, nous exposerons certains paramètres sur la manière dont nous voulons avancer", a-t-il dit, ajoutant : "je ne pense pas que nous aurons nécessairement besoin de deux année pleines, mais attendons de voir comme cela se passe".
Depuis le vote des Britanniques pour sortir de l'UE lors d'un référendum le 23 juin, plusieurs responsables européens ont appelé le gouvernement britannique à enclencher rapidement l'article 50 pour lever l'incertitude qui pèse sur l'avenir de l'UE, sans succès.
Avant de rencontrer Mme May à Londres l'après-midi du 22 septembre, le président du Parlement européen Martin Schulz a lancé une nouvelle fois Londres un appel en ce sens. "Le Parlement européen souhaite le déclenchement le plus tôt possible de l’Article 50, qui est une pré-condition pour ouvrir les négociations", a-t-il dit dans un communiqué.
Il a également souligné qu'il allait aussi répéter à Mme May "que les quatre liberté du marché unique (européen) - biens, capitaux, services et personnes - sont d'égale importance".
Mais Boris Johnson a rejeté l'idée que le Royaume-Uni devra continuer à respecter la liberté de circulation des travailleurs européens s'il veut continuer à avoir accès au marché unique. "Ils veulent nous faire croire qu'il y a une contrepartie automatique entre ce qu'ils appellent accès au marché unique et liberté de mouvement. Ce sont des bobards", a-t-il affirmé.
"Les deux choses n'ont rien à voir. Nous devons obtenir un accord de libre échange tout en reprenant le contrôle de notre politique d'immigration", a-t-il ajouté.