>>Un homme tue un policier à l'arme blanche près de Paris
Les véhicules du Raid à l'issue de l'assaut le 14 juin à Magnanville. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La réunion a débuté un peu avant 07h50.
Le meurtre d'un policier et de sa compagne à Magnanville (Yvelines) est "un acte terroriste abject", a affirmé mardi 14 juin le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à l'issue de la réunion.
Un policier a été devant chez lui à Magnanville (Yvelines) par un assaillant qui s'est ensuite retranché au domicile de sa victime avant d'être abattu lors d'un assaut du Raid. Dans la maison, les policiers ont découvert le corps de sa compagne et retrouvé le fils du couple, âgé de trois ans, "choqué et indemne".
Le meurtrier est un jeune homme de 25 ans, du nom de Larossi Abballa, condamné en 2013 pour participation à une filière jihadiste entre la France et le Pakistan, a-t-on appris mardi 14 juin de sources concordantes.
Policier tué : "c'est un acte incontestablement terroriste", affirme Hollande.
"Cet acte a été fait par quelqu'un qui avait été effectivement arrêté pour recrutement", a laconiquement indiqué sur RTL le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. Mais "à l'heure où on parle, il est difficile de tirer quelque conclusion que ce soit, il faut être prudent", a-t-il dit.
Véhicule de pompiers le 14 juin à Magnanville. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À peine quelques heures après ces meurtres, l'agence Amaq liée au groupe jihadiste a affirmé qu'un "combattant de l'État islamique" (EI) avait tué le couple près de Paris, selon le centre américain de surveillance de sites jihadistes SITE.
"Toute la lumière sera faite sur les circonstances de ce drame abominable dont l'enquête, sous l'autorité de la justice, déterminera la nature exacte", a promis François Hollabnde lundi soir 13 juin.
Bernard Cazeneuve doit se rendre dans la matinée aux commissariats des Mureaux et de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines.
Au commissariat des Mureaux, qui compte 150 fonctionnaires, le choc était visible. Des policiers s'y sont réunis dès cette nuit. "C'est comme dans une famille, tout le monde se retrouve, tout le monde a besoin de se retrouver ensemble", a expliqué sur place une source du ministère de l'Intérieur.
Cette attaque intervient en plein Euro de football et moins de deux jours après la tuerie d'Orlando (États-Unis) qui a fait 49 morts et 53 blessés dans un club gay, un acte perpétré par un Américain d'origine afghane également revendiqué par l'EI.
Depuis les attentats parisiens du 13 novembre, qui ont fait 130 morts, la France vit dans un climat de menace terroriste et d'importants dispositifs de sécurité militaire et policière ont été mis en place.