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Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker (droite) accueille le Premier ministre italien Giuseppe Conte, à Bruxelles le 24 novembre 2018. |
Entrée en fonction début septembre, la coalition, formée du Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème) et du Parti démocrate (centre gauche), a choisi d'adopter une approche beaucoup plus constructive vis-à-vis de Bruxelles que le précédent gouvernement dominé par Matteo Salvini (extrême droite) qui avait multiplié les attaques frontales contre la Commission européenne.
En contrepartie de ses efforts pour respecter les règles du Pacte de stabilité européen, le gouvernement espère obtenir de Bruxelles environ 14 milliards d'euros de souplesse budgétaire.
Le chiffre du déficit est très légèrement au-dessus (+0,1 point) de ce qui avait été prévu en avril par la précédente coalition.
L'ancienne majorité avait été contrainte d'accepter ce chiffre, et un déficit à 2,04% pour 2019, à l'issue d'un dur bras de fer avec Bruxelles et une flambée des marchés financiers. Ces concessions avaient permis à Rome d'échapper à une procédure disciplinaire pour déficit excessif en raison de son niveau colossal d'endettement (2.400 milliards d'euros, 134,8% du PIB).
La nouvelle loi de finances, adoptée en conseil des ministres lundi 30 septembre, est basée sur une croissance de 0,6%.
Elle annule une hausse automatique de la TVA prévue pour 2020 et qui devait faire rentrer 23 milliards d'euros dans les caisses de l'État. L'objectif est d'éviter de freiner la demande interne et donc de plomber davantage la croissance qui s'est révélée nulle au premier semestre.
Mais trouver 23 milliards n'est pas simple.
AFP/VNA/CVN