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Promenade enneigée dans Phoenix Park, jeudi le 1er mars à Dublin. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
L'Irlande redoutait les conditions météorologiques exceptionnellement mauvaises annoncées jusqu'à vendredi 2 mars en raison de la rencontre au dessus du pays de la tempête Emma, venue de l'Atlantique, et de la vague de froid sibérien venue de l'Est, avec à la clef d'abondantes chutes de neige et une dégringolade des températures.
L'aéroport de Dublin a annoncé jeudi 1er mars la suspension du trafic aérien à partir de 16h00 GMT et "probablement" jusqu'à samedi 3 mars du fait de l'alerte rouge neige et verglas lancée par le gouvernement irlandais. Aer Lingus a suspendu ses vols après 15h00 GMT, suivie par toutes les autres compagnies. Ryanair devait cesser pour sa part ses opérations à 16h00 GMT.
La Bourse de Dublin a annoncé qu'elle fermait jeudi après-midi 1er mars et vendredi 2 mars en raison des "conditions météorologiques extrêmes". Elle ne rouvrira que lundi 5 mars.
Les autorités ont demandé à la population de rester confinée au plus fort des intempéries, entre jeudi après-midi 1er mars 16h00 GMT et vendredi 2 mars 15h00 GMT.
L'Irlande a déjà été traversée mercredi 28 février par des vents violents, qui ont atteint 100 km/h, avec des chutes de neige considérées comme les plus importantes depuis 1982.
En Grande-Bretagne également, la population retenait son souffle, restreignant les activités au maximum.
Interruptions du trafic
Plusieurs aéroports ont annoncé des interruptions du trafic ou des retards. Les intempéries ont entraîné en outre d'importantes perturbations des services ferroviaires. Quatre trains Eurostar entre Londres et Paris ou Bruxelles ont été annulés jeudi 1er mars, et au moins dix le seront vendredi 2 mars .
Les prévisionnistes britanniques estiment que des conditions météorologiques extrêmes continueront de balayer les îles britanniques pendant tout le week-end.
En Suisse, l'aéroport de Genève a en revanche été rouvert au trafic jeudi 1er mars après avoir suspendu tous les vols pendant plusieurs heures en raison de fortes chutes de neige.
Surnommée "La Bête de l'Est" par les médias britanniques, "L'Ours de Sibérie" aux Pays-Bas, le "Canon à neige" en Suède ou le "Moscou-Paris" en France, la vague de froid a fait au moins 57 morts depuis vendredi 23 février, selon un comptage des bureaux de l'AFP : 21 en Pologne, 7 en Slovaquie, 6 en République tchèque, 5 en Lituanie, 4 en France, au moins 3 en Espagne, 2 en Italie tout comme en Roumanie, en Serbie et en Slovénie, un aux Pays-Bas, en Angleterre et en Suède.
Parmi ces victimes, de nombreux sans-abri.
En France, une trentaine d'élus de Paris et de communes alentours ont passé la nuit dans une rue parisienne pour alerter sur le sort des sans-abri.
Les températures restaient souvent très basses à travers le continent. Dans la nuit de mercredi 28 février à jeudi 1er mars , le thermomètre est tombé à -28,7°C en Pologne, à -23,4°C en Slovaquie et à -18°C en Allemagne. Aux Pays-Bas, après une légère hausse des températures, les valeurs ressenties devraient à nouveau tomber entre -15 et -19°C dans la nuit de jeudi 1er mars à vendredi 3 mars.