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Une photo fournie par la Présidence montre le président iranien Hassan Rohani (gauche), l'ancien président afghan Hamid Karzai (centre), et le numéro deux du parti chiite libanais, le Hezbollah, Naïm Qassem (droite), lors de la 32e conférence sur l'unité islamique, à Téhéran, le 24 novembre 2018. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite, poids lourds du Moyen-Orient et dont les liens diplomatiques sont rompus depuis 2016, entretiennent des relations conflictuelles et difficiles depuis des décennies. Ils s?opposent sur de nombreux dossiers régionaux et internationaux.
Téhéran est un ennemi des États-Unis et Ryad est un proche allié de Washington.
"Nous sommes prêts à défendre, de toutes nos forces, les intérêts du peuple saoudien face au terrorisme et aux superpuissances", a affirmé M. Rohani lors d'une conférence internationale à Téhéran sur l'Unité islamique.
"Nous ne demandons pas 450 milliards de dollars pour ça et nous ne vous insulterons pas", a-t-il ajouté, en référence au montant des contrats militaires entre Ryad et Washington.
Le président iranien a souligné que les "frères" saoudiens n'avaient rien à craindre de Téhéran.
"Ce que les États-Unis veulent (du Moyen-Orient) aujourd'hui c'est l'asservissement", a dit M. Rohani, appelant Ryad à mettre un terme à sa dépendance à l'aide militaire américaine "insultante".
Au lieu de "dérouler le tapis rouge aux criminels", a poursuivi le président iranien, les gouvernements des pays musulmans devraient s'unir contre les Etats-Unis et Israël qualifié de "tumeur cancéreuse de la région".
L'Iran ne reconnaît pas l'existence de l'État d'Israël et ce dernier accuse Téhéran de chercher à fabriquer la bombe atomique.
Ces derniers mois, les États-Unis ont rétabli des sanctions unilatérales contre l'Iran après s'être retirés en mai de l'accord sur le nucléaire signé en 2015 par Téhéran et les grandes puissances. Les Européens, la Chine et la Russie sont en revanche restées parties à cet accord avec Téhéran, qui en respecte les termes selon l'Agence internationale pour l'énergie atomique.
Grand allié des États-Unis et critique virulent de l'Iran, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé dans un communiqué "le régime iranien meurtrier".
"Les calomnies de Rohani, qui appelle à la destruction d'Israël, prouvent une nouvelle fois pourquoi les nations du monde entier doivent se joindre aux sanctions imposées au régime terroriste iranien qui les menace elles aussi", a-t-il déclaré.
AFP/VNA/CVN