>>Syrie : Washington et Moscou prêts à de nouvelles discussions
Image tirée d'une vidéo diffusée sur le site du ministère russe de la Défense, le 6 octobre, montrant le largage d'une bombe lors d'une frappe aérienne russe en Syrie. |
Les raids aériens de la Russie en Syrie, qui ont commencé le 30 septembre dernier, ont renforcé le gouvernement de Damas, jetant les bases d'un dialogue entre les pays concernés pour trouver des solutions pouvant sortir la Syrie de la guerre civile qui a duré quatre ans.
Selon la chaîne russe RT, l'opération de bombardement de la Russie en Syrie vise à fournir un appui aérien aux troupes gouvernementales syriennes dans la lutte contre les groupes terroristes, notamment l'EI.
Depuis le 9 octobre, 55 cibles de l'EI avaient été bombardés, a indiqué le ministère russe de la Défense. Depuis le début de l'opération, l'aviation russe a attaqué 112 cibles.
Les troupes syriennes ont lancé le 8 octobre des offensives d'envergure contre les rebelles avec l'appui des avions russes. En même temps, la Russie a tiré 26 missiles de croisière depuis la mer Caspienne et détruit 11 cibles de l'EI.
Selon l'analyste politique syrien Osama Dannura, l'intervention de la Russie dans le conflit syrien contrarie le plan des puissances occidentales qui cherchent à renverser le gouvernement d'Assad.
Les lacunes stratégiques des Occidentaux ont été démontrés par leur programme désastreux qui, d'un montant de 500 millions de dollars, vise à entraîner et armer les rebelles modérés. Ce programme a formé seulement une poignée de combattants, dont beaucoup se sont rendus ou ont été capturés.
Localisation des bases russes, données chiffrées, matériels russe utilisés en Syrie. |
Selon l'analyste politique syrien Maher Ihsan, la raison pour laquelle la coalition conduite par les États-Unis n'ont pas réussi à porter un coup sur l'EI est le manque d'offensives terrestres.
En outre, les États-Unis apportent aussi l'assistance aux rebelles de l'opposition, y compris des armes dont beaucoup sont tombées dans les mains des combattants de l'EI.
Pour le président syrien al-Assad, qui s'exprimait le 11 octobre à une chaîne de télévision iranienne, les frappes aériennes menées par les Occidentaux et les Arabes contre les cibles de l'EI en Irak et en Syrie sont contre-productives, alors les terroristes continuent l'expansion et le recrutement.
Environ 40% des installations de l'EI en Syrie ont été détruites en une semaine, a déclaré l'ambassadeur de Syrie en Russie, Riad Haddad, le 7 octobre.
L'intervention militaire russe en Syrie a toutefois agacé les rebelles et ceux qui les soutiennent.
"Les Russes ont montré une capacité navale inattendue", a déclaré Thomas Gomart, directeur de l'Institut français des relations internationales (IFRI), ajoutant que la Russie "défie la suprématie aérienne de l'Occident".
Moscou a proposé le 6 octobre de reprendre les négociations avec Washington pour éviter tout malentendu concernant ses frappes aériennes en Syrie, et de discuter des moyens visant à éviter d'éventuels conflits entre les avions américains et russes en Syrie.
Washington a aussi exprimé sa volonté de discuter avec Moscou dans le but d'éviter tout accident dans l'espace syrien.
Xinhua/VNA/CVN