L'inflation aux États-Unis : un vent d'optimisme souffle

La courbe vertigineuse de l'inflation aux États-Unis s'aplanit lentement, et les chiffres de décembre, qui seront publiés vendredi 13 janvier, devraient montrer un nouveau ralentissement, et même peut-être, pour la première fois depuis mai 2020, une légère baisse des prix sur un mois.

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Dans un supermarché à Californie, aux États-Unis.
Photo : AFP/VNA/CVN

"L'optimisme reste intact", a souligné dans une note Edward Moya, économiste pour Oanda, anticipant un rapport qui montrera "que les tendances de désinflation restent en place".

L'inflation CPI, mesure qui fait référence, devrait tomber à 6,5% par rapport à décembre 2021, contre une hausse de 7,1% entre novembre 2021 et novembre 2022, selon le consensus de MarketWatch.

Et, si l'on compare les prix non pas sur un an, mais sur un mois seulement, c'est un recul qui est attendu, pour la première fois depuis que le COVID-19 a mis l'économie américaine sous cloche, il y a près de trois ans. Une baisse de 0,1% est ainsi anticipée, contre une hausse de 0,1% le mois dernier.

En raison notamment d'une baisse des prix de l'essence à la pompe, relève Ian Shepherdson, chef économiste pour Pantheon Macroeconomics. Et même les prix des voitures neuves pourraient connaître leur première baisse sur un mois depuis janvier 2021. "Mais le potentiel de surprises, dans les deux sens, est réel", alerte-t-il néanmoins.

Il semble loin, désormais, le mois de juin, lorsque l'inflation atteignait son pic, son plus haut niveau depuis 1981, à 9,1% sur un an. Malgré tout, même si cette tendance à la baisse se confirme, la banque centrale américaine (Fed), qui a fait du ralentissement de l'inflation sa priorité, ne criera pas victoire si vite.

Elle veut ramener l'inflation autour de 2%, mais privilégie un autre indicateur, l'indice PCE.

Coûts et risques

L'institution monétaire devrait continuer à faire volontairement ralentir l'activité économique, pour que la pression sur les prix se desserre durablement.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'institution monétaire devrait continuer à faire volontairement ralentir l'activité économique, pour que la pression sur les prix se desserre durablement. Au détriment de la croissance économique, et, même, au risque de provoquer une récession.

Son taux directeur semble voué à être encore relevé dans les mois à venir, et à rester à un niveau élevé "pendant un certain temps", avait déclaré mardi 10 janvier Michelle Bowman, l'une des gouverneurs de l'institution, reconnaissant toutefois qu'"il est probable" que cela pèse sur l'emploi.

"Il y a des coûts et des risques à resserrer la politique (monétaire, NDLR) pour réduire l'inflation, mais je considère que les coûts et les risques de laisser l'inflation persister sont bien plus importants", avait-elle ainsi jugé.

Elle s'était toutefois montrée optimiste sur la possibilité de parvenir à juguler l'inflation sans provoquer de récession. Mais les effets des hausses de taux de la Fed mettent des mois à faire sentir leur plein effet.

Et même si les consommateurs ont vu s'envoler les taux des crédits, la consommation a jusqu'à présent résisté. L'emploi également, avec un taux de chômage qui a encore reculé en décembre, à 3,5%.

La situation risque toutefois de se compliquer dans les semaines à venir, alertent les analystes.

Les licenciements se multiplient d'ores et déjà dans le secteur de la tech, chez Amazon, Salesforce, Meta - maison mère de Facebook -, Twitter ou encore DoorDash. Et, dans le secteur financier, les banques Goldman Sachs et Morgan Stanley vont également se séparer d'une partie de leurs effectifs.

AFP/VNA/CVN

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