La Bourse de Paris reprend timidement sa marche en avant

La Bourse de Paris reprenait timidement sa marche en avant mercredi 11 janvier, aidée par le secteur du luxe, une clôture positive de Wall Street la veille, la réouverture de la Chine et la perspective d'un nouveau tassement de l'inflation américaine.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Vers 09h54, l'indice vedette CAC 40 prenait 0,32% à 6.891,13 points au lendemain de prises de bénéfices qui l'avaient fait baisser de 0,55%.

"Il est clair que le débat de ce début d'année devient de plus en plus axé sur la possibilité d'un atterrissage en douceur des grandes économies. Il alimente la prise de risque sur les marchés et la baisse des taux d'intérêt à long terme", observe Sebastian Paris Horvitz, analyste de LBPAM.

Ceci, explique-t-il, "est lié à l'attente d'une baisse beaucoup plus rapide qu'attendue de l'inflation et une certaine résilience de l'activité".

L'indice des l'indice des prix à la consommation (CPI) pour décembre aux États-Unis qui doit être publié jeudi 12 janvier devrait conforter la trajectoire de l'inflation.

Les analystes prévoient une stagnation des prix sur un mois et un ralentissement sur un an, ce qui permettrait d'apaiser les craintes de nouveaux durcissements monétaires de la Banque centrale américaine (Fed).

"Ceci contraste avec le discours toujours sévère des banquiers centraux qui persistent sur l'idée que la politique monétaire doit devenir plus restrictive afin de réussir à faire converger l'inflation vers leurs objectifs", objecte M. Horvitz.

Mardi 10 janvier, l'un des gouverneurs de la Fed, Michelle Bowman a estimé que la Fed avait "encore beaucoup à faire" dans la lutte contre l'inflation et qu'une fois que les taux auront atteint un niveau suffisamment restrictif, ils y resteraient pendant un certain temps.

La réouverture par la Chine qui renforce les perspectives économiques soutenait la tendance sur tous les marchés asiatiques et européens.

Dans l'Hexagone, les opérateurs de marché pouvaient se raccrocher à une bonne nouvelle, la Banque de France ayant indiqué mercredi 11 janvier que l'économie française continuait de tenir bon et qu'elle devrait enregistrer une stabilisation en janvier, après une légère croissance fin 2022.

Remaniement au sommet de Dior et Vuitton

Le géant du luxe a nommé mercredi 11 janvier Delphine Arnault, fille de Bernard Arnault, Pdg de la maison Christian Dior tandis que Pietro Beccari, qui occupait ce poste, prendra la tête de la maison Louis Vuitton, première marque de luxe au monde.

Le titre gagnait 1,88% à 770,50 euros vers 10h05. Pour RBC Capital Markets RBC, ces changements sont perçus comme "positifs pour les deux marques Louis Vuitton et Dior, et ils soulignent la force du bassin de talents et l'approche dépositaire de long terme à LVMH" qui constitue "l'un des avantages concurrentiels distinctifs du groupe".

"Cela reflète aussi la transition en cours de la direction au sein de la famille Arnault", selon une note.

Dans son sillage, Hermès gagnait 1,12% et Kering 1,32%.

Airbus a livré moins que prévu

L'action Airbus cédait 0,24% à 114,84 euros. Le groupe aéronautique européen a livré 661 avions en 2022, loin des 720 initialement prévus, en raison de difficultés des fournisseurs à monter en cadence, et enregistré 820 commandes nettes au cours de l'année dernière.

Thales ne fera pas d'offre pour Evidian

Le groupe de défense et de technologies Thales (+0,35% à 116 euros) a indiqué mardi 10 janvier n'être pas intéressé par une prise de participation dans Evidian, la société qu'Atos doit créer pour abriter notamment ses activités de cybersécurité.

AFP/VNA/CVN

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