L'impasse sur le plafond de la dette américaine laisse les marchés froids

L'impasse à Washington dans les discussions sur le relèvement du plafond de la dette de l'État fédéral américain n'empêche pas les investisseurs de garder leur sang-froid à moins d'un mois d'une échéance décrite comme fatidique.

Les parlementaires font des progrès très lents en direction du compromis qui doit permettre au Trésor d'emprunter de nouveau normalement. Mais l'opinion est largement répandue dans la finance qu'ils sauront agir à temps. "On prend ça très calmement. Je pense que sur le marché obligataire, c'est considéré comme acquis qu'il y aura une résolution" du Congrès, explique Richard Schlanger, gestionnaire de portefeuille chez Pioneer Investments à Boston. "Personne ne veut penser aux ramifications et aux conséquences imprévisibles d'une défaillance", ajoute-t-il.

Le bon du Trésor garde son statut de refuge. Le rendement de l'obligation à dix ans, à 3,01% le 8 juillet, reste très bas dans une perspective historique. "On nous dit que si un accord pour abaisser la trajectoire de la dette n'est pas trouvé d'ici au 2 août, l'Amérique pourrait connaître un défaut de paiement", souligne Michael Pento, économiste de Euro Pacific Capital. "Mais ça ne se voit pas en regardant le marché de la dette. Il semble que tout le monde est convaincu que les États-Unis ne renieront jamais leurs obligations et que démocrates et républicains trouveront un accord avant la limite", remarque-t-il.

En y regardant de près, certains signes traduisent une petite inquiétude. Le coût pour s'assurer contre un défaut de paiement des États-Unis (via les CDS, "Credit Default Swaps") a nettement augmenté à partir du moment où Washington a touché le montant de dette autorisé, 14.294 milliards de dollars, le 16 mai.

L'écart de rendement entre la dette à court et à long terme s'est aussi creusé, relève Chirag Mirani, analyste obligataire chez Barclays Capital. "Le marché prend certainement en compte une certaine prime de risque sur le long terme. Cette histoire bouge tous les jours, donc je pense qu'il y a une certaine incertitude pour savoir dans quelle direction évoluent les choses", déclare-t-il.

Pour les analystes de Nomura, le scénario catastrophe a moins de 5% de chances de se réaliser. Mais l'angoisse, elle, augmente chaque jour. "À mesure que l'on approche de la date butoir, l'attention croissance de la presse et des opérateurs pourrait déstabiliser les marchés selon la façon dont les événements se déroulent", disent-ils.

AFP/VNA/CVN

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