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Des participants à l'épreuve Lille-Hardelot dimanche 1er juin dans le Nord. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il est sept heures dimanche matin 1er juin quand des centaines de cyclistes défilent le long du Parc de la Citadelle, sous le ciel gris et peu engageant du Nord.
Le 5 juillet, c'est ici que le Tour de France débutera avec une boucle promise aux sprinteurs. Le peloton restera même le temps de quatre étapes dans les Hauts-de-France avant de partir vers la Normandie.
Tout sauf une surprise selon l'ancien champion français Laurent Jalabert : "Le Nord est une terre de vélo, le Tour a déjà fait escale ici, il y a eu un grand départ où j'étais présent en 1994, rappelle-t-il. C'est une région où, avec Paris-Roubaix et quelques classiques dans le coin, il y a une ferveur populaire, on aime pédaler ici".
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Laurent Jalabert, l'ancien champion, était l'un des participants les plus célèbres de l'édition 2025 de Lille-Hardelot dimanche 1er juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Désormais commentateur de la Grande Boucle pour France TV, Jalabert est le parrain de l'édition 2025 de Lille-Hardelot, la plus grande et célèbre randonnée à vélo de la région, réputée pour son état d'esprit convivial, et victime de son succès : ses 7.500 dossards sont partis en 48 minutes.
"Le vélo, c'est une passion"
"C'est familial, amical, c'est des copains de club...", décrit Xavier Lesage, le président de l'association qui organise la randonnée. "Dans une famille du coin, ça parle à tout le monde. Un repas à table, on lance comme ça : on fait Lille-Hardelot l'année prochaine”.
Pas de Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard ou encore Remco Evenepoel, donc, mais un panel varié de participants de tous âges. Pour certains, c'est une aventure, pour d'autres, une habitude.
Éric Jonville, ingénieur informaticien de 62 ans, se lance à l'assaut de sa douzième participation, "toujours en famille". "Le vélo, c'est une passion, (...) j'avais un oncle coureur cycliste, puis marchand de vélo, ça s'est transmis dans la famille", explique-t-il.
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Dans une côte de Lille-Hardelot, dimanche 1er juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'inverse, l'événement constituera "un challenge" pour Marie Fontaine, maîtresse de conférence en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), davantage portée vers les sports de raquette. "On est cinq ou six à le faire, explique cette femme de 29 ans. Pour sa première participation, un seul objectif : "Finir !"
Pour Paul Laubignat, cycliste accompli installé à Lille depuis deux ans pour ses études, "l'objectif est de finir dans un temps correct, 5h10-5h20". "Je me suis inscrit sur un coup de tête ! raconte le natif de Compiègne. J'ai toujours l'habitude de faire des boucles, là, on part de Lille pour aller à la mer, ce qui est quand même assez dingue”.
Des passages empruntés lors du Tour
Pour mériter les plages de Neufchâtel-Hardelot, il faut d'abord défier quasiment 170 km et 1.200 m de dénivelé positif, balayés d'un vent de face tout du long. Plus grande difficulté du jour : le Haut-Pichot, 1,8 km à 6,6% de moyenne et un passage à 14% selon l'organisation.
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Bonne humeur et convivialité sur la route de Lille-Hardelot dimanche 1er juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un avant-goût du Tour de France, puisque les coureurs l'emprunteront lors de la deuxième étape entre Lauwin-Planque et Boulogne-sur-Mer. "Les coureurs pros vont le faire dans le même sens, comme ça, nos randonneurs verront la différence, commente Xavier Lesage. Pour nous, c'est dur, pour eux, bon...".
À son sommet, les épaules s'affaissent, les souffles trébuchent, les corps tremblent et transpirent. "Il est infâme !", s'écrie Paul. Certains mettent pied à terre, d'autres poussent leurs camarades en difficulté.
Mais la ligne d'arrivée n'est plus très loin. Tout le long des barrières qui la précède, une foule attend les courageux du jour, les familles et amis, pancartes à la main. Derrière, les sables de la Côte d'Opale les attendent.
AFP/VNA/CVN