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Messi, Neymar et Mbappé célèbrent le but du PSG contre l'OM, le 16 octobre 2022 au Parc des Princes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Paris, toujours invaincu toutes compétitions confondues, reste ainsi seul en tête du classement et relègue l'OM à six longueurs. Mais le plus important pour les joueurs de la capitale étaient surtout d'éloigner les mauvaises ondes après une avalanche de révélations embarrassantes durant les derniers jours.
Entre les envies de départ supposées de Mbappé, cinq mois à peine après une prolongation en grande pompe jusqu'en 2025, et la divulgation par Mediapart de la mise en place par le club d'une "armée numérique" sur Twitter, le PSG a vécu des jours agités juste avant de recevoir son ennemi de toujours.
Les conditions n'étaient pas idéales pour préparer ce choc face à une formation marseillaise ragaillardie par ses deux victoires en Ligue des champions contre le Sporting Portugal (4-1, 2-0). La pression était donc énorme sur les épaules des Parisiens, avec le risque de sombrer dans une crise en cas de défaite.
Mais, gonflées à bloc par un public en furie, les troupes de Christophe Galtier, qui restaient sur trois nuls d'affilée sans saveur, n'ont pas raté ce rendez-vous incontournable.
Et pour couronner le tout, Mbappé s'est invité en zone mixte pour démentir auprès des journalistes avoir réclamé son transfert le plus rapidement possible.
"Je n'ai jamais demandé mon départ en janvier. Je ne suis impliqué ni de près ni de loin dans cette info. Je ne l'ai pas comprise, j'étais autant choqué que tout le monde", a-t-il lâché pour tenter d'éteindre un incendie qui menaçait de gagner tous les étages du club.
Ce 34e succès du PSG dans un Classique en L1 s'est construit juste avant la pause et comme un symbole, c'est Neymar, servi par Mbappé, qui a fait la différence (45e+2), inscrivant son 9e but en championnat pour rejoindre le Lillois Jonathan David en tête du classement des meilleurs artificiers de L1.
Paris n'a pas craqué
Si les deux hommes sont rivaux en coulisses, Neymar reprochant au champion du monde français d'avoir souhaité son départ l'été dernier, ils savent mettre de côté leur contentieux sur le terrain. Il le fallait pour éviter au PSG d'imploser et au vestiaire de se craqueler irrémédiablement.
Le PSG célèbre sa victoire contre l'OM, le 16 octobre 2022 au Parc des Princes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Paris n'a pas tout réussi, à l'image de ses productions récentes très moyennes, mais il a eu le mérite de ne pas craquer psychologiquement malgré un contexte pesant. L'exclusion de Samuel Gigot, pour une faute grossière sur Neymar (72e), lui a également facilité la tâche afin de tenir le résultat en fin de rencontre.
Si Igor Tudor avait aligné son équipe-type, Galtier a dû bricoler en défense avec les absences de Presnel Kimpembe (blessé), de Sergio Ramos (suspendu) et de Nuno Mendes (blessé), abandonnant son 3-4-3 fétiche depuis le début de saison pour un 4-3-3.
La sortie sur blessure rapide de Danilo et l'entrée de Nordi Mukiele en défense (24e) n'ont pas trop désorganisé l'équipe, qui a en revanche pu compter sur le retour de Lionel Messi, remis de ses pépins au mollet.
L'Argentin a été, du reste, le premier à se montrer dangereux (3e, 4e, 29e) avant de trouver la barre de Pau Lopez sur un coup franc imparable (35e). Même s'il n'a pas fait la différence comme il avait l'habitude de le faire avec le FC Barcelone au cours des nombreux clasicos disputés face au Real Madrid, il a été précieux par sa qualité technique et sa vista.
Très sollicité, le gardien marseillais a également dû s’employer à plusieurs reprises devant les Parisiens, Messi ou Mbappé (20e, 28e) et même Marco Verratti (60e) alors que Gianluigi Donnarumma a eu moins de travail, hormis sur des tentatives de Nuno Tavares (32e), de Chancel Mbemba (39e) et de Jonathan Clauss (52e).
Mbappé, au centre de toutes les affaires durant la semaine, n'a lui pas paru déstabilisé outre mesure même si sa prestation a été inégale, en dépit de sa passe décisive pour Neymar. Mais son geste le plus important aura surtout été ce démenti effectué à l'issue de la rencontre.
AFP/VNA/CVN