NBA : Rudy Gobert ouvre un nouveau chapitre de sa carrière, avec une faim de loup

Après neuf saisons dans l'Utah, où il s'est imposé comme un des meilleurs défenseurs de la NBA, à défaut de décrocher une bague de champion, Rudy Gobert tente une nouvelle aventure à Minnesota, au sein de Timberwolves jeunes, talentueux et aux dents longues.

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Le pivot français des Timberwolves de Minnesota, Rudy Gobert, le 6 octobre à Las Vegas, lors d'un match de présaison de la NBA contre les Lakers.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après une élimination au 1er tour par les Mavericks de Luka Doncic au printemps, synonyme de nouvelle désillusion en play-offs, la fin d'une ère sonnait chez les Jazz. Et le pivot français n'a pas caché son émotion au moment des adieux : "je suis reconnaissant pour ces années passées dans l'Utah. Arrivé jeune homme, j'y suis devenu homme. Et je serai toujours un Jazz".

Le voilà désormais joueur des Wolves, "excité" de se "retrouver dans un nouvel environnement, une nouvelle ville", disait-il en juillet après l'officialisation de son échange contre cinq joueurs et quatre choix de premiers tours de draft à venir (2023, 2025, 2027 et 2029).

Oui, la franchise de Minneapolis, qui devra en outre régler son salaire (170 millions d'USD sur les quatre prochaines saisons), a payé cher pour s'offrir l'intérieur de 30 ans, qu'elle voit comme le joueur capable de lui faire passer un cap.

La saison passée les Timberwolves, dont le meilleur parcours s'est arrêté en finale de conférence Ouest en 2004, avaient renoué avec les play-offs après quatre ans d'absence.

Duo en haute altitude

Si le pivot Karl-Anthony Towns et l'arrière Anthony Edwards ont été les moteurs offensifs de l'équipe, les carences défensives ont été rédhibitoires. Or c'est bien pour renforcer ce secteur que Gobert a été recruté.

Le triple meilleur défenseur de la ligue (2018, 2020, 2021) va former avec Towns, qui s'est empressé de saluer la venue de "celui qui va faire de nous une équipe championne", un duo d'intérieurs redoutable sur le papier, en raison de leur haute altitude (2,16 m pour le Français, 2,11 m pour l'Américain). Pour leur complémentarité, il faudra voir.

Offensivement, le natif de Saint-Quentin n'aura d'ailleurs pas plus de responsabilités que dans l'Utah, où Mitchell et l'overdose de shoots derrière l'arc prédominaient, car "KAT" (24,6 points de moyenne la saison passée) et Anthony Edwards (21,3 pts) resteront les options prioritaires en attaque.

Si l'association Gobert-Towns n'a rien d'évident, les concernés ont envie d'en découdre ensemble. Le second, habitué à jouer au large où il s'appuie sur une solide adresse à trois points (41% l'an dernier), veut volontiers laisser de la place dans la raquette au premier.

"Ses forces sont mes faiblesses et ses faiblesses sont mes forces", a récemment résumé Towns.

"Rendre les gars meilleurs"

"J'ai toujours aimé jouer avec un autre intérieur dominant", a pour sa part souligné "Gobzilla" début octobre, sans cacher son ambition d'enfin atteindre les sommets : "Je ne pense pas qu'il y ait un plafond. Quand on regarde l’effectif et le talent que nous avons, c'est assez incroyable".

Le pivot français Rudy Gobert (droite) et l'entraîneur des Timberwolves de Minnesota, Chris Finch, lors d'un match de la présaison de la NBA, le 6 octobre à Las Vegas.

Ce duo, qui constitue un gros pari de la part des Timberwolves, n'aura pas eu énormément de temps pour développer des automatismes avant le coup d'envoi de leur saison, mercredi 19 octobre contre Oklahoma City.

Gobert est arrivé tardivement à Minnesota, après avoir perdu en finale de l'Eurobasket avec l'équipe de France contre l'Espagne. Il a été ménagé, comme Towns, qui a contracté une maladie pulmonaire ayant retardé sa préparation.

Au final, ils n'auront joué leurs premières minutes ensemble que vendredi, lors de la défaite (112-102) en amical face aux Brooklyn Nets, compilant 31 points et 17 rebonds à eux deux. Encourageant.

"Ils ont eu quelques séances ensemble mais, malheureusement, pas autant qu'on aurait voulu", regrettait la veille leur coach Chris Finch, tout en observant que "l'alchimie entre les deux semble assez bonne".

"Il faut qu'ils soient sur la même longueur d'ondes et qu'on crée une dynamique autour d'eux", a-t-il ajouté.

Ce dont compte profiter l'explosif Anthony Edwards, pour qui Gobert "ouvre des autoroutes vers le panier".

Le Français, qui a aussi l'expérience pour lui, sait d'ailleurs très bien ce qu'il peut apporter : "je sais que je peux rendre les gars autour de moi meilleurs".

AFP/VNA/CVN

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