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Sarah Léonie Cysique en contrôle face à la Japonaise Haruka Funakubo aux Mondiaux de Tashkent, le 13 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les Japonais dominent le monde. Même quand ils sont en difficulté, ils arrivent toujours à trouver le petit truc qui va faire la différence", a constaté Christophe Massina, le patron de l'équipe de France féminine, après la défaite des Bleus en finale (4-2). "Donc on va continuer de travailler."
"On les a accrochés quand même. Aussi bien chez les filles que chez les gars, on les a fait douter. On leur montre que ce ne sera jamais facile contre nous", a-t-il poursuivi.
C'est la cinquième fois que l'épreuve mixte par équipes figure au programme des Championnats du monde et c'est la cinquième fois que le Japon s'impose. Les Bleus décrochent eux leur quatrième médaille d'argent de suite dans cette épreuve.
"On voulait l'or, on a eu l'argent, mais c'est un très bel argent", a résumé Romane Dicko, au lendemain de son or individuel en +78 kg.
Cysique revancharde
Les judokas français avec notamment Romane Dicko à l'issue de la demi-finale victorieuse contre les Israéliens Tashkent, le 13 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les Japonais prennent ainsi leur revanche après leur revers l'an passé contre les Tricolores, menés à l'époque par Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou, en finale de leurs JO à domicile (4-1).
En Ouzbékistan, sans leurs deux chefs de file, l'équipe de France s'est montrée entreprenante et agressive mais a fini par plier.
En finale, Romane Dicko (+70 kg) et Sarah-Léonie Cysique (-57 kg), revancharde après l'énorme déception de son élimination prématurée en solo, ont brillamment apporté des points aux Bleus. Mais Marie-Eve Gahié, encore piégée par Saki Niizoe en -70 kg, Alexis Mathieu (-90 kg), Joseph Terhec (+90 kg) et Joan-Benjamin Gaba, malgré un combat héroïque en -73 kg, n'ont pas su s'imposer.
Pour atteindre la finale, les Français avaient pu compter sur une Romane Dicko impressionnante pour disposer des Géorgiens 4-1 pour leur entrée en lice.
En quart de finale, les Bleus ont ensuite très nettement dominé la Chine, la judokate de 23 ans étant particulièrement expéditive face son adversaire, mise à terre en 22 secondes. "(Après la journée de mercredi), j'étais fatiguée, il fallait que je fasse le maximum pour écourter ça", a-t-elle souri. Puis ils avaient dominé Israël 4-1 en demi-finale. "(Après la journée de mercredi), j'étais fatiguée, il fallait que je fasse le maximum pour écourter ça", a-t-elle souri. Puis ils avaient dominé Israël 4-1 en demi-finale.
"Des choses à revoir"
L'équipe de France médaillée d'argent dans l'épreuve mixte aux Mondiaux de judo de Tashkent, le 13 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
A moins de deux ans des JO de Paris, les judokas français concluent donc la compétition avec cinq médailles, mais un seul titre.
Les deux derniers jours de compétition, avec l'or de Dicko et le bronze de Julia Tolofua en +78 kg mercredi 12 octobre, en plus de cette médaille d'argent collective jeudi, ont davantage souri aux Bleus que le début de semaine. Mais lors des six premiers jours, seules Amandine Buchard en -52 kg et Manon Deketer en -63 kg avaient réussi à décrocher des médailles de bronze.
Avant d'arriver dans la capitale de l'Ouzbékistan, les Bleus, en particulier l'équipe féminine, avaient des ambitions beaucoup plus élevées.
"On finit avec deux belles journées mais dans l'ensemble, on est passés à côté sur beaucoup de catégories", a reconnu le patron des Bleus, Larbi Benboudaoud. "Donc le bilan n'est pas forcément positif, surtout avec les armes qu'on avait, il faut être honnête. Il y a certainement des choses à revoir."
Pour se remettre en selle avant le rendez-vous ultime des JO à domicile, les Tricolores auront l'occasion de défendre de nouveau leurs chances sur la scène planétaire aux prochains Mondiaux de Doha dans moins de sept mois. Avec sans doute les retours de Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou, et des leçons tirées de cette semaine ouzbèke.
AFP/VNA/CVN