Mondial de rugby : les Bleues, combattantes, proches de l'exploit face aux Anglaises

Les Bleues résistent et prouvent qu'elles existent. Le XV de France, en décrochant le point du bonus défensif malgré sa défaite face à l'Angleterre (13-7), samedi 15 octobre à Whangarei (Nouvelle-Zélande), a démontré qu'il faudrait compter sur lui dans ce Mondial féminin.

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Les Bleues lors du match du Mondial contre l'Angleterre, le 15 octobre à Whangarei (Nouvelle-Zélande).
Photo : AFP/VNA/CVN

Après leur large victoire inaugurale contre l'Afrique du Sud (40-5), les Bleues ont été portées samedi 15 octobre par leur troisième ligne Marjorie Mayans (24 plaquages au total, dont 17 en première période), impeccable pour sa 50e sélection, face à des "Red Roses" qui sont malgré tout parvenues à enchaîner leur 27e succès d'affilée, un record.

"Je suis fière de ce groupe, de cet état d'esprit parce qu'on les a fait douter. (...) Défensivement, on fait le match parfait (...) On a pris le bonus défensif, et ça c'est hyper positif", a réagi après la rencontre la troisième ligne Gaëlle Hermet, qui a signé le seul essai français (64e).

Chez les Anglaises, c'est la centre anglaise Emily Scarratt qui a marqué tous les points de son équipe (un essai, une transformation, deux pénalités).

En livrant un énorme combat, physiquement comme défensivement, exemplaires dans leur état d'esprit, les Bleues, menées 10 à 0 à la pause, ont certes subi mais n'ont pas fléchi face aux grandissimes favorites de la compétition, premières au classement mondial.

"Férocité"

Cette défaite, la onzième d'affilée face à l'Angleterre, est cependant de bon augure pour la suite du Mondial, qui verra les Bleues affronter les Fidjiennes lors du dernier match de la poule (C), samedi prochain 22 octobre .

"On avait à cœur de faire 80 bonnes minutes contrairement à d'autres matches. Donc là, ça fait du bien parce qu'on a retrouvé notre ADN, notre férocité sur le terrain et malgré le fait que le match ne soit pas en notre faveur, on s'est retrouvées et c'est ce qui comptait le plus ce soir", a estimé la capitaine des Bleues, Céline Ferer.

La demie d'ouverture des Bleues, Caroline Drouin, lors du match de la Coupe du monde contre l'Angleterre, le 15 octobre à Whangarei (Nouvelle-Zélande).
Photo : AFP/VNA/CVN

Pourtant les Françaises auraient pu très vite céder à la panique, après les sorties prématurées de deux de ses joueuses clés, Laure Sansus et Romane Ménager.

Touchée au genou gauche dès la 12e minute, la demie de mêlée du Stade toulousain, meilleure joueuse du dernier Tournoi des six nations, a été remplacée avec brio par Pauline Bourdon.

Quant à la troisième ligne de Montpellier, KO après un plaquage, elle a dû quitter le terrain cinq minutes plus tard, et c'est Gaëlle Hermet, déplacée en No6, qui est entrée, avant de réaliser elle aussi un match plein (17 plaquages notamment).

Malgré ces coups durs, les Françaises ne se sont pas démontées, affichant une solidarité exemplaire. "On s'est dit qu'il fallait y aller pour elles (...) on les avait avec nous dans nos cœurs et ça nous a donné la force", a expliqué Ferer.

214 plaquages

La possession (68% sur l'ensemble du match) et l'occupation (70%) anglaises ont cependant fini par payer, avec un essai, à la suite d'une passe croisée, de la centre Emily Scarratt, transformé par ses soins (7-0, 24e).

La défense tricolore, intraitable, a continué son œuvre infatigable (214 plaquages, dont 127 en première période, contre 74 pour les Anglaises), déjouant les attaques des "Red Roses", déstabilisées au point de tenter - et de réussir - une pénalité au lieu de taper en touche comme à leur habitude, juste avant la mi-temps (10-0, 40e).

Au retour des vestiaires, alors que les Bleues ont poursuivi leurs efforts défensifs, les Anglaises ont commencé à douter.

C'est là que les Bleues, par ailleurs imprécises dans leurs coups de pied comme dans les rucks, ont réduit le score.

À la suite d'un coup de pied de l'ouvreuse Caroline Drouin, Joanna Grisez, avec ses jambes de septiste et pour sa deuxième sélection seulement avec le XV de France, a foncé vers l'en-but, avant d'offrir à Hermet le ballon de l'essai.

Malgré des incursions en fin de match dans le camp français, les coéquipières de Sarah Hunter, qualifiées pour les quarts, n'ont pas réussi à accroître leur avance, elles qui avaient assommé de 14 essais les Fidjiennes (84-19) lors du premier match.

AFP/VNA/CVN

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