L'OM voit ainsi s'éloigner la cinquième place qui offrira un ticket pour l'Europa League et pourrait être encore plus distancé par Lyon qui jouera son match en retard mercredi 23 avril à Toulouse.
Mais au-delà de la performance de l'OM, la question était de savoir quel accueil allait lui réserver le public. Hostile il y a deux semaines, il avait appelé à la démission de José Anigo.
Marseillais et Lillois se sont neutralisés en Ligue 1 à l'instar de ce duel entre André Ayew (devant) et Rio Mavuba (derrière) au stade Vélodrome, le 20 avril |
Venus plus nombreux cette fois (officiellement 39.545 spectateurs), les supporteurs marseillais ont certes sifflé le nom d'Anigo à l'annonce de la composition des équipes mais ils ont globalement soutenu leurs joueurs malgré un jeu peu emballant, avant de leur réserver une nouvelle bronca en fin de rencontre.
Une seule banderole en virage-sud en début de match rappelait qu'il reste encore du travail à cette équipe pour soulever l'enthousiasme : "Les deux victoires n'effacent rien, nous voulons retrouver un grand OM".
La nomination possible de Marcelo Bielsa au poste d'entraîneur pourrait peut-être ressouder le public marseillais et son équipe, mais l'annonce de l'arrivée de l'Argentin traîne en longueur.
Si à l'aller, le scénario avait été cruel pour l'OM, qui s'était incliné sur un but de Nolan Roux inscrit à la 90e minute, le déroulé du match semblait cette fois encore s'appuyer sur une trame faisant la part belle aux Lillois.
Dès la 47e seconde, Souaré, d'une tête puissante à la réception d'un centre d'Origi venu de la droite, aurait pu ouvrir le score sans un beau sauvetage de Mandanda. Puis à la 17e minute, tous les yeux se sont tournés vers Tony Chapron, alors que Nicolas Nkoulou venait de faucher Souaré dans la surface. Mais l'arbitre est resté sourd aux plaintes des joueurs lillois qui réclamaient un pénalty.
Marseille, pourtant très séduisant il y a une semaine à Montpellier, abandonnait le jeu aux Nordistes. Malgré son retour dans le groupe après deux semaines d'absence pour une entorse de la cheville, Florian Thauvin avait pris place sur le banc au coup d'envoi, tout comme Dimitri Payet, le nouveau joker, entré en fin de match à la Mosson et auteur du but de la victoire à la dernière minute.
À leurs places, Anigo avait pour la troisième fois de suite titularisé un Saber Khalifa, seul selon lui capable de jouer en profondeur, mais une fois de plus peu convaincant et remplacé sous les sifflets à l'heure de jeu par Thauvin.
Avec un Valbuena peu en réussite et même conspué par le Vélodrome pour quelques pertes de balles, et un Gignac jamais en position, le bilan marseillais de la première période était famélique.
Au contraire de Lille qui était encore une fois tout près d'ouvrir le score à la demi-heure de jeu quand Deleplace adressait un centre de la gauche pour Marvin Martin, seul au second poteau. Mais le meneur de jeu avait piqué trop vite et voyait la balle lui passer derrière.
L'OM a réagi en seconde période avec une bicyclette de Ayew (52) ou une belle tentative de Thauvin repoussée par Enyeama. Mais Lille était encore le plus dangereux avec un tir de Meité qui flirtait avec le poteau de Mandanda (79).
AFP/VNA/CVN