>>Situation en Libye: le Conseil de sécurité tiendra jeudi 18 avril une réunion d'urgence
>>Libye: l'ONU en quête d'unité pour réclamer un cessez-le-feu, roquettes sur Tripoli
Un char des forces du gouvernement libyen d'union nationale engagé dans des affrontements au sud de Tripoli avec les forces du maréchal Khalifa Haftar, le 20 avril. |
Des explosions dont l'origine est inconnue ont été entendues dans la nuit depuis le centre de Tripoli, certains témoins faisant état de raids aériens.
Au moins deux vols ont été déroutés vers l'aéroport de Misrata, à 200 km plus à l'est, selon la page officielle de l'aéroport sur Facebook qui a annoncé tôt dans la matinée la reprise des vols.
L'aéroport de Mitiga, situé à l'est de Tripoli, avait été la cible le 8 avril d'un raid aérien revendiqué par l'Armée nationale libyenne (ANL), la force du maréchal Khalifa Haftar, le rival du Gouvernement d'union nationale (GNA). Depuis, il est ouvert seulement pour les vols nocturnes (de 15h00 à 06h00 GMT).
L'ANL, autoproclamée par le maréchal Haftar, homme fort de l'Est libyen, mène depuis le 4 avril une offensive en vue de s'emparer de Tripoli, siège du GNA de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale.
Mais après une progression rapide, l'ANL piétine depuis plusieurs jours aux portes de la capitale, où elle fait face à une résistance farouche des forces du GNA, confortées par des renforts venus d'autres villes de l'Ouest de la Libye.
En plus des combats au sol, les deux camps mènent quotidiennement des raids aériens et s'accusent mutuellement de viser des civils.
Mitiga est une ancienne plateforme militaire utilisée pour le trafic civil en substitution à l'aéroport international de Tripoli, gravement endommagé en 2014 par des combats.
Depuis, seules les compagnies aériennes libyennes opèrent dans le pays, assurant des vols intérieurs et des liaisons régulières avec quelques pays, dont la Tunisie et la Turquie.
AFP/VNA/CVN