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Fayez al-Sarraj, Premier ministre du Gouvernement d'union nationale (GNA), devant l'Assemblée générale de l'ONU le 25 septembre à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Russie a démenti les informations selon lesquelles plusieurs centaines de mercenaires soutiennent depuis cet été le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen qui cherche depuis avril à conquérir Tripoli. Les mercenaires russes ne sont pas évoqués car leurs activités ont "débuté bien après" la fin programmée de l'enquête des auteurs du rapport, des experts de l'ONU chargés de l'application de l'embargo sur les armes décrété en 2011 en Libye, indique un diplomate sous anonymat.
"Ils sont cependant en train de réunir des preuves des activités russes et actualiseront dans les prochains mois" leurs conclusions. "Il est de notoriété publique qu'un très grand nombre de mercenaires russes combattent en Libye", a-t-il ajouté. Début novembre, un résumé du rapport des experts auquel avait eu accès l'AFP soulignait que la Jordanie, les Émirats arabes unis et la Turquie avaient violé régulièrement l'embargo avec des armements ayant bénéficié aux troupes de Haftar (pour les deux premiers pays), et au Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj pour Ankara.
Mardi 10 décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé être prêt à envoyer des troupes en Libye pour soutenir le GNA, ce qui constituerait une nouvelle violation des dispositions édictées par l'ONU. Dans leur volumineux document, incluant photographies et cartes, les experts onusiens évoquent des matériels (missiles, drones...) notamment fabriqués en Russie, en Chine et aux États-Unis, en précisant cependant qu'ils n'apparaissent pas avoir été livrés directement par ces pays.
"Les deux parties au conflit ont reçu des armes et du matériel militaire et un appui technique et fait appel à des combattants non libyens, en violation des mesures de sanction liées aux armes", indiquent les experts.
AFP/VNA/CVN