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Le nouveau gouvernement belge, le 11 octobre. |
Ce gouvernement de droite résulte d'une coalition totalement inédite entre trois partis néerlandophones, dont les nationalistes de la N-VA, et une seule formation francophone, le parti libéral. Les socialistes ont été écartés du pouvoir pour la première fois depuis un quart de siècle.
Ces quatre partis étaient parvenus à un accord de gouvernement le 7 octobre, un peu plus de quatre mois après les élections législatives du 25 mai, comprenant d'importantes réformes économiques et sociales, dont un report de l'âge légal du départ à la retraite - aujourd'hui fixé à 65 ans - à 66 ans à partir de 2025, puis 67 ans en 2030.
"Je jure fidélité au roi, obéissance à la constitution et aux lois du peuple belge", ont déclaré tour à tour les 18 membres du gouvernement, en français, en néerlandais ou dans les deux langues. Charles Michel, le nouveau Premier ministre, âgé de seulement 38 ans, a prêté serment également en allemand, la troisième langue officielle du royaume.
Le roi Philippe avait accepté plus tôt dans la matinée la démission du Premier ministre sortant, le socialiste Elio Di Rupo. Les nationalistes flamands de la N-VA, grands vainqueurs du scrutin en Flandre avec 33% des voix, ont obtenu les fonctions les plus en vue, même si le président du parti, Bart De Wever, a préféré rester en-dehors du gouvernement.
Seulement quatre femmes
Les francophones du Mouvement réformateur (MR), outre le poste de Premier ministre et celui des Affaires étrangères pour Didier Reynders, héritent pour leur part de certains des postes les plus épineux comme les Retraites, l'Énergie et l'Environnement, alors que la Belgique craint des coupures de courant cet hiver, et le ministère de la Mobilité au moment où la question du survol de Bruxelles fait polémique.
Les chrétiens-démocrates flamands du CD&V obtiennent notamment la Justice, l'Emploi et l'Économie, et les libéraux flamands la Santé, qui revient à la très populaire Maggie De Block, ou encore les Entreprises publiques. La presse belge remarquait le 11 octobre que ce gouvernement était loin d'être paritaire, puisque quatre seulement de ses 18 membres sont des femmes, et qu'il ne reflétait pas non plus la diversité de la Belgique, aucun de ses membres n'étant issu de minorités.
M. De Wever a par ailleurs obtenu le 11 octobre l'aval des instances de son parti pour briguer un nouveau mandat à sa tête. S'il est élu, le premier tour étant prévu mi-novembre, il s'agira de son quatrième mandat à la tête de la N-VA alors que les règles n'en prévoient que deux pour son président.
De son côté, M. Di Rupo, de nouveau dans l'opposition, a remis le 11 octobre son mandat de président du PS "entre les mains de ses militants", à qui il demandera la confiance pour un nouveau mandat, a annoncé le parti dans un communiqué. L'élection aura lieu les 21 et 22 novembre.
AFP/VNA/CVN